Décès d’un avocat au parcours exceptionnel
Didier Bert
2021-06-14 12:00:00
Connu de ses proches sous le nom de Jimmy Feng, l’avocat est né en 1932 à Shanghai, en Chine. Il était le deuxième des six enfants de la famille. Celle-ci a ensuite immigré à Hong Kong, où il a commencé ses études, qu’il a ensuite complété avec un baccalauréat en droit de l’École de droit de l’université de Taïwan.
En 1958, à l’âge de 26 ans, James Feng immigre au Québec. Son arrivée à Montréal est couronnée de succès. Deux ans plus tard, il obtient une maîtrise en droit à l’Université McGill.
Mais les services de l’immigration lui annoncent qu’il doit quitter le pays. James Feng se rend alors à Ottawa, où il convainc l’administration de lui permettre de rester au Canada.
En 1968, Me James Feng est admis au Barreau. Il réussit l’examen du barreau dès sa première tentative. À l’époque, le quotidien The Montreal Star publie un article pour raconter l’histoire du premier Chinois né en dehors du Canada, admis à pratiquer le droit au Québec.
En 1967, Me James Feng s’était associé avec l’avocat Me Dimitrios Hadjis, un immigrant grec, pour fonder le cabinet Hadjis & Feng.
À l’issue d’une longue carrière, Me Feng prend sa retraite en 2004. Ce sont des membres de la famille Hadjis qui reprennent les rênes du cabinet devenu Hadjis & Hadjis, puis Calliope Hadjis, du nom de la nièce de Demetrios Hadjis, qui exerce présentement comme associée principale.
Me Feng a été un actif collecteur de fonds pour la reconstruction de l’Hôpital chinois de Montréal, qui a réouvert en 1999 au coeur du quartier chinois de la ville. L’avocat a également été le président de l’Association chinoise de Montréal. Il était aussi un fervent partisan des Canadiens de Montréal.