Des changements à venir pour la justice militaire?

Theodora Navarro
2016-04-27 13:15:00

Il y a deux ans, l’adjudant est acquitté du chef d’agression sexuelle qui pesait contre lui au terme d’un procès en cour martiale. Rebondissement dans l’affaire lorsque le directeur des poursuites militaires interjette appel. L’annulation du verdict de non-culpabilité et la tenue d’un nouveau procès sont alors réclamés.
Une défense à contre-emploi?
Selon le Journal de Montréal, les avocats d’André Gagnon, le lieutenant-colonel Jean-Bruno Cloutier et le capitaine de Corvette Mark Létourneau, demandent à la Cour suprême d’invalider le pouvoir d’appel du ministre. Les procédures d’appel entamées contre leur client n’auraient alors plus lieu d’être. Pour eux, la justice militaire brime les droits de l’accusé en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés.
Une contestation de la légitimité du système qui peut sembler à contre-emploi. « C’est un effet collatéral. Ça converge avec les intérêts de notre client dans ce dossier particulier. Notre loyauté envers lui est absolue, alors on va le faire, même si, au bout du compte, ça peut sembler contraire à nos propres intérêts », a reconnu Mark Létourneau, interrogé par le journal l’ Actualité.
Souci d’indépendance du poursuivant
