Deux têtes valent mieux qu’une chez Blakes!
Jean-Francois Parent
2022-03-21 15:00:00
Mes Philippe Bourassa et Patrick Menda, avec lesquels Droit-Inc s’est entretenu, disent vouloir miser sur l’importance de la relation client, et la chimie au sein de leur équipe pour continuer d’appliquer une recette qui a bien servi le cabinet jusqu’ici… et ses clients, tant ceux du Québec Inc que de la communauté d’affaires canadienne et internationale.
Et les deux nouveaux co-chefs du groupe Droit commercial et des sociétés, qui succèdent à Mes Alain Massicotte et Howard Levine, qui ont tenu les rênes du groupe plus de dix ans, ne chômeront pas. Car ils observent une économie vigoureuse, où les défis sont nombreux.
« Ce qu’on constate, c’est que le marché ne dérougit pas, lance Patrick Menda d’entrée de jeu. On voit une continuité de l’activité qu’on a connu avant la pandémie. » Barreau 2003, Me Menda est également co-chef du groupe Capital-investissement du cabinet et s’est joint à Blakes en 2008.
Et ce, alors que l’économie en général et l’ensemble des secteurs en particulier vivent une très grande volatilité : des impacts de la pandémie aux problèmes subis par les chaînes d’approvisionnement en passant par le boom des commodités et, plus récemment , le conflit en Europe, les entreprises continuent de chercher des occasions d’investir et de croître.
Des capitaux à déployer
« Il y a énormément de capitaux dans les coffres de nos clients qui attendent d’être déployés, notamment pour des projets d’investissement et d’infrastructure », ajoute Philippe Bourassa. À cet égard, Me Bourassa constate que plusieurs secteurs sont très dynamiques. « C’est le cas de l’énergie en général, et des énergies renouvelables en particulier, très en demande auprès des investisseurs étrangers. » Barreau 1997, Me Bourassa s’est joint à Blakes en 2007.
Évidemment, les secteurs porteurs du Canada et du Québec, comme les biotechs, les technologies et les secteurs plus traditionnels comme l’alimentation sont également vigoureux. Sans compter que les premiers appels à l’épargne « pour tout ce qui est technologie » ont également la cote.
Dans ce contexte, la grande volatilité oblige-t-elle Mes Bourassa et Menda à planifier différemment, et à placer ses billes pour les rebonds? C’est plutôt une question de « demeurer en communication constante avec les clients », afin de les guider dans les projets qu’ils mettent en œuvre en fonction des conditions de marchés.
Un large éventail de conseils
La branche montréalaise du groupe Droit commercial et des sociétés de Blakes, qui compte une vingtaine d’associés et 50 avocats au total, accompagne surtout ses clients dans les aspects transactionnels d’un dossier. Mais le groupe Droit commercial et des sociétés doit également pouvoir soutenir ses clients sur plusieurs fronts.
« Il y a beaucoup de discussions sur les taux d’intérêt et l’inflation chez nos clients, poursuit Me Bourassa. Mais d’autres sujets prennent de plus en plus d’importance, la gouvernance, la cybersécurité, le retour au travail, et les impacts juridiques de ces questions sur les sociétés. »
Et la trame de fond de ces enjeux sont les questions environnementales, sociales et de gouvernance, les fameux critères ESG. « Le ‘’E’’ a pris beaucoup de place jusqu’ici, et maintenant le ‘’S et le ‘’G’’ deviennent très importants », poursuit Me Bourassa.
Une culture d’entreprise
Les deux co-chefs concèdent cependant que Blakes, comme bien d’autres cabinets, n’est pas épargné par les problématiques d’attraction et de rétention de la main d'œuvre. C’est d’ailleurs un sujet régulièrement abordé chez leurs clients, dont les départements juridiques sont eux aussi confrontés à ces défis.
« Oui, nous connaissons de la croissance (au sein du groupe de pratique), et nous avons fait plusieurs embauches latérales. Mais nous sommes toujours à la recherche de talents qui ont une culture client et qui apporteront à notre équipe », poursuit Me Menda.
Et ce, non seulement pour accompagner les clients dans leurs grands projets, mais aussi pour amener le groupe, et Blakes, plus loin.
L’esprit d’équipe est donc très important, et chaque coéquipier l’est tout autant. « On peut se targuer d’avoir d’excellents processus internes pour favoriser la rétention », explique Me Menda. Programmes de développement, soutien, promotion de la diversité, mobilité professionnelle…
« Nous sommes meilleurs pour nos clients si nous sommes plus forts à l’interne », conclut-il.