Goldwater cherche des hommes!

Céline Gobert
2016-02-19 15:00:00

Qu'est-ce que ça prend comme qualités pour réussir en droit familial?
D’abord, de l’empathie et de la capacité d’écoute. Il ne faut pas avoir peur de subir les intensités émotionnelles que les clients peuvent exprimer. L’avocat se retrouve face à des clients aux enfants hyperactifs, autistes, ou face à des clients qui consomment de l’alcool, des narcotiques, qui ont des addictions au casino ou sexuelles. Il faut connaître les principes de bases de la psychologie même si l’avocat ne remplace pas un conseiller thérapeute. D’ailleurs, dans 80% des cas, les clients ont besoin de consulter. D’un point de vue de juriste, il faut quelqu’un qui soit très bien formé en droit, un vrai juriste qui touche à tous les domaines de droit car le droit de la famille convoque aussi bien du droit fiscal que du droit criminel, du droit corporatif, que du droit du travail. Quand deux personnes se séparent par exemple, les règles fiscales changent, il peut y avoir un transfert de maison, ou si l’épouse travaille avec son mari, ça touche au droit du travail, ou corporatif.
Est-ce difficile de trouver des bons avocats aujourd'hui, à la fois polyvalents et psychologues?
Oui, c’est difficile. Les jeunes de moins de 30 ans ont beaucoup moins d’expérience de vie que les jeunes d’il y a 30 ou 40 ans. Avant à 20 ans, les jeunes avaient le boulot, la maison, les enfants, ils savaient faire des bilans fiscaux et remplir des déclarations d’impôts! En même temps, quand on engage des jeunes on peut aussi les former. Je cherche aussi quelqu’un qui ait une rigueur intellectuelle, ce qui exclut environ 25% des avocats!
Vous cherchez la perle rare
Mais parfois je les trouve… Je me souviens de Catherine Laberge, une étudiante venue me voir pour une entrevue. Je suis tombée de ma chaise devant sa pensée critique et sa maturité sociale alors qu’elle n’était qu’au début de ses études juridiques. Elle a travaillé deux étés avec moi.
Qu'offrez-vous comme conditions de travail et salariales?
Je fais concurrence aux grands cabinets.
Est-ce que c’est agréable de travailler avec vous ?

Quelles qualités devra mettre en avant un candidat pour vous plaire et au contraire qu’est-ce qu’il ne doit pas faire?
Déjà si tu as un tattoo… ça me dérange… Pour moi, c’est un manque de sérieux. Je ne veux pas d’attitude je m’en foutiste. Il faut quelqu’un qui soit prêt à travailler avec humilité et qui démontre de l’ardeur pour le droit et la justice. De bons candidats me déçoivent souvent beaucoup car ils pensent que faire du droit familial c’est faire du petit droit. C’est fou qu’on pense encore ça en 2016. En résumé : entregent, maturité, expérience de vie, zèle, ardeur et passion ! Défendre ses clients avec zèle… on l’oublie souvent dans la culture québécoise… Je veux rehausser la pratique du droit de la famille.
Si votre curiosité est piquée, envoyez votre CV accompagné de vos relevés académiques sans plus tarder, en toute confidentialité ! Tous les détails sont ici.