La bonne affaire d’un cabinet montréalais

Céline Gobert
2016-05-17 14:30:00

Ce terrain, obtenu pour 12 425,61 $ et revendu 500 000 $, appartenait à une compagnie dont le nom est cité dans les Panama Papers. Le cabinet avait pu faire saisir le terrain lorsque cette dernière avait cessé de payer le cabinet en 2010.
Selon les informations du journal, c’est Me Jean-Rémi Thibault qui a représenté pendant plus de 15 ans au Québec Immobiliare Di Venezia, une compagnie enregistrée dans les bureaux de Mossack Fonseca, le cabinet d’avocats panaméen dont des millions de documents ont récemment été piratés.
Toujours selon le JDM, l’entreprise panaméenne Immobiliare Di Venezi a été un prêteur pour deux entreprises de l’avocat de Laval Pierre L. Lambert dans les années 1990. Accusé d’avoir participé à un stratagème de collusion dans l’octroi des contrats municipaux, l’homme a été arrêté en 2013 avec l’ex-maire Gilles Vaillancourt. Il a avoué à la commission Charbonneau avoir gardé « environ 2 millions $ » en argent comptant.
Le Bureau d’enquête du JDM avait déjà révélé que l’ex-maire de Laval avait utilisé des personnes de son entourage pour transférer de l’argent sale dans des comptes en Suisse mais rien n’indique que les deux histoires soient liées.
Selon le journal, c’est la firme Laval qui apparaît dans les registres de la Ville comme propriétaire d’une partie des terrains vendus à L.A. Hébert jusqu’en 2014. Cette firme appartient à l’avocat Pierre Lambert. Selon Me Thibault, il s’agit toutefois d’une erreur. «Le notaire s’est trompé. C’est Immobiliare Di Venezia qui est le propriétaire», a-t-il déclaré au journal.