La Cour suprême se penchera sur la légalité du système de justice militaire

La Presse Canadienne
2016-03-22 13:30:00

L'homme avait été déclaré non coupable en 2014, mais le ministère avait porté ce verdict en appel. M. Gagnon avait alors présenté une requête en annulation et en rejet de l'appel, plaidant que la Loi sur la défense nationale ne respecte pas l'exigence constitutionnelle d'« indépendance» du poursuivant, qui est dans ce cas le ministère de la Défense. Bref, le soldat allègue que cet article est contraire à la Charte canadienne des droits et libertés.
La Cour d'appel de la cour martiale avait ensuite jugé que l'article attaqué de la loi est invalide, mais la déclaration d'invalidité avait été suspendue pour une période de six mois. Les appels doivent donc être entendus à une date ultérieure.
Malgré cela, le ministère de la Défense a demandé à la Cour suprême la permission de faire appel pour lui demander de confirmer la constitutionnalité de la Loi sur la défense nationale.
Mardi, la Cour suprême a fait savoir qu'elle entendra cet appel ainsi que le dossier du caporal québécois Alexandre Thibault, qui avait également été accusé d'agression sexuelle. Celui-ci invoquait que cette affaire n'était pas de la compétence de la justice militaire, car l'infraction n'était pas en lien avec son service au sein des forces armées.
La Cour martiale lui avait donné raison. Le soldat avait notamment fait valoir que lorsque les faits reprochés se sont produits, il ne portait pas l'uniforme et qu'en plus il était en congé, à des centaines de kilomètres de sa base militaire. Le ministère de la Défense avait porté ce dossier en appel.