Le maire Marc Demers condamné pour diffamation
![Main image](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22991__Marc%20Demers.jpg)
Radio -Canada
2018-07-26 15:05:00
![Le maire Marc Demers](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22991__Marc_Demers.jpg)
« Nous ne pouvons plus tolérer que le maire de Laval contribue à médiatiser la ville pour de mauvaises raisons », a dénoncé M. Trottier, jeudi, par voie de communiqué.
Le chef du Parti Laval fait référence à la condamnation rendue mercredi par la juge Julie Messier, de la Cour du Québec, dans le dossier de Pierre Anthian, un ancien conseiller municipal, élu en 2013 sous les couleurs du Mouvement lavallois – la formation politique de Marc Demers – et qui a claqué la porte du parti, un an plus tard.
L'affaire remonte à 2016, lorsque M. Anthian a lancé une poursuite contre Marc Demers, le Mouvement lavallois et Anthony Giosi, président du parti à l'époque.
La requête en diffamation faisait suite à la publication d’un communiqué de presse, dans lequel le Mouvement lavallois évoquait les « manigances » de Pierre Anthian, accusant celui-ci de « tromper la population en utilisant à des fins partisanes l’image de l’Accueil Bonneau », un centre montréalais qui vient en aide aux itinérants.
Quelques semaines plus tôt, l’Accueil Bonneau avait demandé à Pierre Anthian – qui a cofondé la chorale de l’Accueil Bonneau – d’arrêter d’utiliser le nom du centre pour amasser des fonds. Pour Marc Demers, il s’agissait d’« une cynique exploitation de la détresse humaine ».
Pierre Anthian réclamait près de 30 000 dollars aux trois défendeurs. Selon plusieurs médias présents au palais de justice mercredi, la juge Messier a finalement obligé les accusés à verser 7500 dollars à l'ancien élu, qui a échoué à se faire réélire en 2017 dans le district Laval-des-Rapides, cette fois sous la bannière du Parti Laval.
Disant respecter ce jugement, le maire Demers s'est également engagé « à payer (cette somme) afin de mettre un terme à cette situation malheureuse ».
Première condamnation en mars
Michel Trottier souligne que ce n'est pas la première fois que M. Demers est condamné par les tribunaux depuis sa réélection, en novembre 2017.
En mars, le maire de Laval avait déjà été condamné par la Cour du Québec, dans une autre affaire remontant à 2013. La juge Caroline Roy l’avait déclaré coupable de financement illégal dans un conflit l'opposant cette fois au Directeur général des élections du Québec (DGEQ).
Ce dernier reprochait à Marc Demers d'avoir prêté 28 000 dollars au Mouvement lavallois, alors que la limite était fixée à 10 000 dollars.
Selon le chef du Parti Laval, « la confiance est essentielle » et son adversaire politique « ne l’a plus ni de la part des élus ni de la population ».
« La démission du maire est nécessaire au rétablissement de l’honneur et de la réputation de Laval », a-t-il ajouté, en précisant que Marc Demers « contrevient » aux valeurs et au code d’éthique et de déontologie des élus.
Marc Demers, qui ne dispose plus de la majorité au conseil municipal, n’a pas souhaité réagir à ces déclarations, a indiqué son cabinet.
Pour lire le jugement, cliquez ici.