Les Lavallois ont payé un million en frais d’avocats

Agence Qmi
2016-03-21 11:21:00

«C’est sûr que c’est de loin l’une des plus grosses causes, sinon la plus grosse, dans l’histoire de la Ville de Laval, et on doit se défendre jusqu’au bout. C’est une poursuite énorme qui pourrait coûter cher aux Lavallois si on ne se défend pas bien», explique la porte-parole de la Ville, Valérie Sauvé, qui ajoute que ces frais incluent également les frais d’experts consultés dans le dossier.
C’est en 2014 que les entreprises Aldo Construction et Construction Lafleur ont lancé une poursuite de 64 M$ après que l’administration de Marc Demers eut modifié le zonage sur le site du projet Le Commodore pour y interdire la construction de logements.
Projet nébuleux
L’ambitieux projet de 28 étages a fait couler beaucoup d’encre lorsque la commission Charbonneau s’est penchée sur Laval. En effet, l’ex-directeur général de la Ville avait témoigné que l’ex-maire Vaillancourt, qui fait présentement face à des accusations de gangstérisme et de fraude, avait largement insisté pour que le projet aille de l’avant.
À la suite de son arrestation, M. Vaillancourt a continué à pousser le projet lors d’une conversation enregistrée à son insu avec l’ancienne candidate à la mairie Claire Lebel.
«Crisse, pourquoi tu bloquerais (se projet), ça va rapporter un million de taxes par année», avait dit l’ex-maire.
Quelques mois après son arrivée à la mairie, Marc Demers avait suspendu l’émission du permis pour la construction du projet, le temps de faire une enquête administrative sur le processus d’approbation du projet.
Expropriation déguisée
Dans leur poursuite contre la Ville, les promoteurs accusent l’administration du maire Demers de freiner leur projet «afin, notamment, de satisfaire un lobby citoyen et de donner suite à des prises de position publiques exprimées par le maire de la Ville et par un conseiller municipal membre de son parti lors de la campagne électorale municipale de 2013».
Ils estiment que cette «expropriation déguisée» leur a coûté 170 M$ en profits et qu’on a porté «illégalement» atteinte à leur réputation.
S.B.
il y a 8 ansLe terrain du Commodore avait fait l'objet de deux avis d'expropriation pour en faire un parc public avant l'annonce d'un métro à Laval. Le maire Demers s'est ensuite "arrangé" pour profiter de la montée de la valeur des terrains de Pont-Viau, particulièrement celui-ci du Commodore pour très malhonnêtement détourner le regard des citoyens du secteur pour permettre la modification du zonage. La lecture des documents de séances publiques de la fin des années 90 et du début des années 2000 où le maire ment clairement aux citoyens est saisissante. C'est un dossier qui fourmillait de magouille et heureusement, l'actuelle administration s'est tenue debout.
Anonyme
il y a 8 ans«Crisse, pourquoi tu bloquerais (se projet), ça va rapporter un million de taxes par année», avait dit l’ex-maire."
Je ne parlerai pas du reste, mais cette phrase en soi n'est pas preuve d'une quelconque culpabilité, non?