Pas de nouvel avocat pour Justin Bourque

La Presse Canadienne
2015-03-23 09:14:00

Me Hébert affirme aussi que le Barreau du Nouveau-Brunswick a une obligation morale d'aider les gens comme Justin Bourque et qu'un avocat devrait être désigné pour essayer de le convaincre d'aller en appel.
L'avocat québécois estime qu'il y a plusieurs motifs qui justifieraient un appel, dont la sévérité sans précédent de la peine de prison à vie sans possibilité de libération avant 75 ans. Celle-ci est la plus sévère au Canada depuis la dernière exécution sanctionné par l'État en 1962.
Le directeur général du Barreau du Nouveau-Brunswick, Marc Richard, a de son côté affirmé que l'organisme ne se mêle pas des dossiers individuels. Il a ajouté que ce n'était pas dans le mandat du Barreau de porter des jugements sur la qualité du service fourni par Me David Lutz.
« Pourquoi devrions-nous accepter l'avis de M. Hébert plutôt que celui de M. Lutz ? Nous ne pouvons pas faire ça. Ce n'est pas notre rôle », a précisé M. Richard.
Marc Richard a affirmé que si Jean-Claude Hébert voulait lui-même devenir l'avocat de Justin Bourque, il était le bienvenu. Me Hébert a répondu que si personne n'était intéressé, il considérerait cette option.

David Lutz soutient qu'il n'a fait que respecter la volonté de son client. « M. Bourque a plaidé coupable. La question portait uniquement sur la sentence et j'avais reçu des instructions de la part de mon client et de sa famille concernant la sentence que j'ai suggérée », a-t-il expliqué en faisant référence à sa recommandation d'une peine de 50 ans de prison.
Me Lutz a souligné que Justin Bourque ne lui avait jamais demandé de porter sa cause en appel.