Recours collectif contre l'hôpital de Lachine

Le recours a été déposé le 29 juillet dernier et vise à englober les 147 patients touchés. Le journal 24 Heures révélait lundi dernier que l'hôpital avait envoyé une lettre pour faire subir des tests à ces patients.

Les deux requérantes, Debora Partouche et Paul Elisa Eldery, indiquent avoir souffert de « dommages reliés au stress, à l'anxiété, la peur, la douleur et des inconvénients reliés à la réalisation des tests de sang ».

Elles accusent l'hôpital de négligence et d'être responsable de leurs troubles, et une d'entre elles prétend que l'événement a nui à sa vie conjugale pendant plusieurs mois.

Les deux femmes estiment que l'hôpital Lachine aurait pu leur éviter la crainte d'avoir une infection et d'autres désagréments si le processus de nettoyage de l'instrument avait été bien fait.

« L'hôpital a presque admis son erreur »

« L'hôpital a presque admis son erreur en affirmant que l'instrument aurait dû être démonté pour être nettoyé, c'est courageux et rafraîchissant de leur part, on ne voit pas ça souvent », a souligné Me Paul G. Brunet, président du Conseil d'administration du Conseil pour la protection des malades.

La requête sera présentée devant la Cour supérieure Québec le 1er septembre prochain, mais le processus pourrait prendre plusieurs années, selon l'avocat des requérantes, Me David Assor. C'est le juge qui déterminera le montant du recours s’il est accepté.

« Pour des dommages moraux comme le stress et l'anxiété, en général ça peut varier entre quelques centaines et quelques milliers de dollars par personne », a précisé Me Brunet.

L'hôpital de Lachine avait indiqué que 89% des 147 patients ont été contactés et qu'aucune infection n'a pour l'instant été dépistée. L'hôpital n'a pas voulu commenter sur le recours collectif.