Steve Magnan nommé adjoint au DCPC

« Les choses se précipitent un peu, mais je suis content », lance sans hésiter Me Steve Magnan, à l’autre bout du fil. C’est que le procureur – bien connu pour avoir mené le dossier|http://www.droitinc.ca/article7750-Proces-Delisle-Me-Magnan-replique-a-Me-Larochelle de l’ex-juge Jacques Delisle, condamné à l’emprisonnement à perpétuité pour le meurtre prémédité de son épouse – a appris lundi, à son retour de vacances, qu’il était convoité pour ce poste.

La semaine dernière, le directeur des poursuites criminelles et pénales, Claude Lachapelle, a été nommé juge|http://www.droit-inc.com/article13095-Le-grand-patron-du-DPCP-nomme-juge à la Cour du Québec, Chambre criminelle et pénale à Joliette. Par l’effet de la loi, la directrice adjointe, Me Annick Murphy, est devenue directrice, en attendant que le ministère ouvre un concours pour trouver un remplaçant au nouveau magistrat.

« À partir du moment où elle est devenue directrice, elle avait à nommer quelqu’un comme directeur adjoint. On me demande pour l’intérim, je dis oui. Je me sens plus au service de l’organisation que d’avoir eu une promotion. Je vais remplir une tâche, prendre des décisions en fonction des orientations et des besoins du réseau », résume-t-il.

Temporaire

Le nouveau directeur adjoint considère toutefois ces nouvelles responsabilités comme étant «temporaires». En effet, lorsque le gouvernement aura trouvé un nouveau directeur, Me Murphy devrait reprendre ses fonctions de directrice adjointe et Me Magnan retournerait au palais de justice de Québec.

Il refuse de se prononcer sur ce qu’il ferait, advenant le cas où Me Murphy décidait de poser sa candidature au poste de directeur et que celui d’adjoint devenait vacant. « C’est beaucoup plus trop tôt. C’est trop vite. Je n’en ai aucune idée, je ne suis pas capable de répondre. Je ne peux pas dire ce qui va se passer dans six mois, ça va trop vite », affirme-t-il.

Procureur-chef

Au cours des prochaines semaines, Me Murphy et Me Magnan nommeront un nouveau procureur chef à Québec, par intérim. Est-ce que Me Michel Fortin, qui a récemment démissionné de son poste de juge à la Cour supérieure, trois semaines après avoir accédé à la magistrature, pourrait faire un bon candidat? «Tous les procureurs sont des bons choix», s’est contenté de répondre Me Magnan.