Un juge veut des suggestions communes plus sévères
Mathieu Galarneau
2019-07-16 12:00:00
L’honorable a profité de sa présence sur le banc pour décrier la situation particulièrement dans des situations de vols, rapporte le journal L’Express.
Devant lui, Réal Marcotte plaidait coupable de vol d’un panier de basketball et d’un gazebo. La Couronne et la Défense se sont entendues pour proposer un dédommagement de 500 $ à la victime et une période de probation d’un an pour le voleur. Ça n’a pas plu au juge Lafrenière, qui a évalué que la proposition avait motivé le plaidoyer de culpabilité de l’accusé «à la première occasion».
«Je ne veux pas personnaliser le débat, mais si la personne se fait prendre, elle doit dédommager sa victime, sinon elle garde l’objet. Il devrait y avoir une amende dissuasive.»
Le juge a tout de même respecté l’entente négociée dans le cas Marcotte. « Même si les biens sont récupérés, il devrait y avoir une amende. Dans ce cas-ci, il y a une entente qui a été prise entre les différents partis et je vais la respecter. Je veux juste passer le message à tout le monde de ne pas s’amuser à prendre les biens des autres sans avoir de lourdes conséquences. »
Il revient à la charge dans un autre dossier
Plus tard, dans un autre dossier de méfait, le juge Lafrenière a encore une fois laissé savoir aux avocats qu’il trouvait la suggestion beaucoup trop clémente. Les parties proposaient de dédommager la victime, en faisant abstraction de la somme déboursée par les assurances après le délit.
« Les 500 $ payés par les assurances (dans ce dossier) vont être répartis à tout le monde dans la salle qui a une assurance. Si les gens qui commettent des gestes criminels ne paient pas la totalité, nous ne sommes pas gagnants comme société. Ça fait plusieurs fois que je dis que la partie assurable ne disparaît pas. »
Le juge a tout de même entériné la proposition commune, n’y voyant pas une suggestion complètement déraisonnable.