Un prédicateur reçoit une amende pour avoir prêché dans la rue
Radio -Canada
2020-02-04 12:00:00
Le service de police d'Edmonton a refusé de commenter le dossier, l’affaire se trouvant devant les tribunaux.
Selon le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles, un pompier à la retraite, Dale Malayko, a reçu une amende de 250 $ alors qu'un de ses collègues et lui prêchaient dans la rue, en juin dernier.
M. Malayko, qui se tenait debout sur une boîte en bois avec de petits haut-parleurs connectés à un micro sans fil, a reçu la contravention après que le propriétaire d’une entreprise située à proximité du lieu où il se trouvait, eut déposé une plainte concernant le bruit.
« Les règlements sur le bruit sont légitimes et ont un but utile : assurer aux résidents une bonne nuit de sommeil au lieu d’être réveillés à 3 heures du matin par un voisin qui tond sa pelouse ou un chien qui n’arrête pas d’aboyer », écrit l’avocat du Centre de justice, James Kitchen, dans un communiqué.
« Toutefois (la police) abuse du règlement dans le but de plaire aux plaignants qui essaient de taire toute forme d’expression qu’ils désapprouvent », ajoute-t-il.
Le Centre de justice affirme qu’il défendra M. Malayko gratuitement parce que celui-ci « s’exprimait de manière pacifique dans un endroit qui est protégé par la Constitution ».
L’organisme allègue également que, contrairement aux artistes de rue, Dale Malayko ne demande pas d’argent aux passants et offre des bibles à ceux qui en veulent.
« C'est loin d'être la première fois que des agents de (la police d’Edmonton) remettent des amendes injustifiées comme cela a été le cas pour M. Malayko et d’autres prédicateurs de rue », soutient le Centre de justice dans son communiqué. Elles ont toutes été retirées par les procureurs municipaux.
Le procès de trois jours de Dale Malayko doit avoir lieu au début du mois d'avril.
Le groupe, qui représente également d'autres prédicateurs de rue, a envoyé une lettre au chef de la police d'Edmonton, Dale McFee, en novembre dernier, exprimant ses inquiétudes au sujet des policiers qui auraient ciblé ses clients.
« Ce modèle continue de se répéter, ce qui viole les droits de nos clients qui sont couverts par la Charte des droits et libertés et leur occasionne des désagréments importants », conclut le communiqué de presse.