Une enquête sur les sources de «La Presse» est-elle une solution?

Céline Gobert
2015-08-17 15:00:00

S’il faut une enquête, écrit-il dans Le Devoir, elle devrait plutôt porter sur le Barreau.
Le Barreau du Québec ne s’est guère montré, dans cette affaire, à la hauteur de sa mission, selon M. Leclerc. Au lieu d’instruire le dossier en respectant la présomption d’innocence, sa direction a procédé à une exécution sommaire, explique-t-il.
Il ajoute qu'une décision « unanime » ne saurait être équitable quand ceux qui la prennent ne sont pas indépendants ou y participent dans le climat d’une conférence « téléphonique ». Il critique également le fait de suspendre la Bâtonnière sur une simple recommandation d’un commissaire à l’éthique. « Un commissaire n’a pas l’indépendance d’un tribunal », selon lui.
Il poursuit son texte en évoquant une « fracture institutionnelle » et déplore que « le droit est devenu un business ».
Lisez son opinion dans son intégralité sur Le Devoir.
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Anonyme
il y a 9 ansL'identité de la source est nécessaire à la prise d'une décision éclairée dans ce dossier. Si la fuite provient du c.a. ou d'un proche du c.a., par exemple, la conclusion à en tirer sera fort différente que si elle provient d'une personne non-intéressée et ce, malgré que les faits demeureraient alors les mêmes. Le motif derrière un geste posé illégalement est déterminant.
GBS
il y a 9 ansEn ce qui me concerne, la décision serait la même, mais il faudrait aussi expulser celui qui est à l'origine de la source, si elle vient du Barreau.
avocat
il y a 9 ansLA CHOUETTE
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Avocat
il y a 9 ansLe principal problème du Barreau en ce moment n'est pas l'existence de fuites de documents du DPCP. Le problème est qu'au Barreau, on a tout simplement entaché la réputation et la carrière de Me Khuong dans le mépris le plus total de la présomption d'innoncence et du droit à la confidentialité d'un dossier déjudiciarisé.
rodrigue
il y a 9 ansBien que je partage tout à fait l'opinion de cet expert sur l'incompétence du C.A., le débat m'apparaît toutefois intéressant en ce qui a trait aux sources de l'information obtenue par LaPresse.
Je considère essentielle, et particulièrement aujourd'hui, de protéger les sources journalistiques. Mais lorsque ces dernières ont commis un acte illégal mettant en jeun le programme de déjudiciarisation, lorsqu'il est facile de soupçonner des intérêts politico-économiques derrières de telles manoeuvres, doit-on réellement protéger la source?
Je ne crois pas. Je serais prêt à ce qu'une telle source soit protégée, même dans un contexte où elle aurait commis un geste illégal, si sa fuite est réalisée afin de dévoiler un crime, une malversation ou un risque imminent à la démocratie. Rien de tel ici.
De toute façon, je m'attends à ce que les deux larbins de LibPresse aient à répondre à quelques questions au Conseil de Presse à la lumière de leur conduite "professionnelle".
Exaspéré de tout ceci
il y a 9 ansSVP, Droit Inc. arrêtez moi ça!
Publier l'avis d'un réputé expert dans un autre domaine que le sien!
Voyons!
Votre article aurait dû s'arrêter après le premier paragraphe.
Avec tout le respect que j'ai pour ce réputé professeur, son champ d'expertise n'est surement pas ce sur quoi il donne malheureusement trop longuement son opinion!
Rodrigue
il y a 9 ansComment s'assurer de demeurer ignorant dans la vie? Entourez vous de personnes qui ont exactement les mêmes connaissances réduites que vous et répétez la même chose jusqu'à en faire votre realite.
Merci maître de nous rappeler cette recette.
Anonyme
il y a 9 ansJe n'en revient pas qu'il se trouve encore des avocats au Québec pour parler de la présomption d'innocence de la bâtonnière.Tout le monde sait...et la population entière du Québec pense qu'elle nous prend pour des valises.Alors aux quelques avocats qui la défendent bec et ongle mettez votre nom sur une liste pour que si jamais j'ai besoin d'un avocat pour me défendre j'ailles voir ailleurs.
Anonyme
il y a 9 ansSi j'ai besoin d'un avocat pour me défendre, je préfères ceux qui me "défendent bec et ongle" que ceux qui se diraient : Bah "Tout le monde sait...et la population entière du Québec pense qu'elle nous prend pour des valises.", donc à quoi bon ! Ben oui, "Tout le monde sait". Connaissance d'office un coup parti ! J'espère que vous plaidez autrement !
Çaen Ditlong
il y a 9 ansPourquoi pas rendre la vidéo du magasin publique,les gens vont bien voir si c'est vraiment une distraction si elle a vraiment rien à se reprocher!! Si il y a eu une accusation de porté c'est qu'il y avait probablement une bonne raison. Dans les années 80 même les corps policiers diffusaient un message à la télévision!!
https://www.youtube.com/watch?v=ErQ1_-9dJF0
Felipe
il y a 9 ansNon mais, pensez-y deux secondes avant de dire de telles absurdités. S'il faut faire une enquête sur les sources de cette "affaire", 50% des articles de La Presse seront enquêtés! On est loin de Deep Throat ici, et très loin de l'auberge St-Maurice.
Montcalm
il y a 9 ansCe qui est édifiant dans tout ceci est que personne ne semble s'offusquer de ce système de "déjudiciarisation". La justice secrète est une recette pour les abus. La justice se doit d'être publique, ainsi l'on peut s'assurer qu'elle soit égale pour tous. Dans le secret, il est tentant pour ceux qui "savent" d'utiliser leur savoir contre l'intérêt public, notamment en faisant chanter. Ce n'est pas pour rien qu'il existe dans le code criminel une infraction de "composer avec un acte criminel". Quand c'est l'État qui l'érige en système ça devient de la déjudiciarisation. Il faut exiger que tous les dossiers déjudiciarisés soient rendus publics et ce sans délai.
GBS
il y a 9 ansUne enquête sur les fuites peut être faite sans obliger les journalistes à révéler leurs sources. Une telle enquête devrait être faite, sans cependant mettre en veilleuse la liberté de la presse.
"Ce qui est édifiant dans tout ceci est que personne ne semble s'offusquer de ce système de "déjudiciarisation"."
Je pense qu'il peut arriver, dans notre société, qu'une personne commette un crime mineur, dont la seule publicité causera des dommages pires qu'une punition proportionnée au crime.
Je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose de "donner une chance" à des personnes qui donnent une forte impression de ne jamais récidiver.
J'avoue que votre commentaire sur "faire chanter" peut être pertinent, mais c'est une hypothèse. Me Khuong n'a pas déclaré avoir été la cible de chantage.
Montcalm
il y a 9 ansOn est tellement habitué au réflexe du secret que l'on oublie l'objectif d'une justice publique. L'ordre public et le secret ne vont pas bien ensemble. Donner des chances à certains, pas à d'autres, en retour de quoi? Pour le bien public sans aucun doute... des amis du pouvoir, pour contrôler le monde. Pourquoi alors garder un dossier? Évidemment les personnes connues ont droit au secret de leurs petits écarts criminels (car le procureur en a la conviction), car sinon ils devraient subir la publicité. Pauvres célébrités, faisons leurs une justice parallèle pour ne pas qu'ils aient de trop grosses conséquences à leurs actes. Pour le Barreau un bâtonnière avec un tel dossier déjudiciarisé est impensable, mets en péril le respect du public, mais qu'Est-ce qui nous dit que des juges ou des élus n'ont pas eu le même traitement? Serait-ce acceptable? Et pour un employeur de savoir qu'une personne a fait un vol, ce n'est pas important avant de lui confier des responsabilités dans son entreprise? Deux poids deux mesures, la justice au Québec n'est plus aveugle.