Une mine d'or pour les bureaux d'avocats

Agence Qmi
2014-09-19 10:15:00

« On essaie de choisir l'avocat qui va se marier le mieux avec le problème qu'on a. On veut bien le payer, mais on veut gagner », a dit le maire Jean Tremblay.
Les consultations et les représentations dans des cabinets peuvent être retenues autant pour des cas de procès que pour les affaires municipales courantes.
L'opposition municipale croit que les contribuables paient trop cher. « Le style de gestion y est pour beaucoup dans l'ensemble des poursuites contre la Ville et les honoraires suivent », a dit le chef de l'ERD, Paul Grimard.
Ces dépenses s'inscrivent tandis que Saguenay possède pourtant son propre service de contentieux. Il compte cinq avocats, dont quatre à temps plein.
Le maire de Saguenay croit que dans plusieurs cas, il est plus économique pour la Ville de confier des mandats dans des cabinets privés que de procéder à d'autres embauches à l'interne. « On ne peut pas engager un spécialiste en relations de travail alors qu'on en a besoin de trois mois par année. Les bons spécialistes coûtent entre quatre et cinq cent mille dollars annuellement », a dit Jean Tremblay.
« Il devrait être beaucoup plus présent (le service de contentieux) et je vous rappelle que la Ville a également un commissaire à l'éthique qui est aussi avocat. La Ville devrait, dans beaucoup de cas, régler ses problèmes à l'interne », a renchéri Paul Grimard.
Deux cabinets d’avocats retenus
Deux cabinets d'avocats de la région se sont partagé 85 % des sommes dépensées par la Ville ces trois dernières années. La firme Gauthier Bédard a obtenu 572 000 dollars. Cain Lamarre Casgrain Wells arrive en tête de liste avec près de 800 000 dollars en contrats.
« C'est le grand bureau des grands spécialistes de la région, a dit le maire Tremblay. Prenez la prière, Richard Bergeron a gagné la cause en Cour d'appel. Les grands avocats se retrouvent dans de grands bureaux.»
La Loi des cités et villes permet aux municipalités d'octroyer des contrats pour des services professionnels de 100 000 dollars et moins sans appel d'offres. Elles peuvent également offrir des contrats de gré à gré de 100 000 dollars et plus à des cabinets d'avocats dans des cas de poursuites judiciaires.