Virtuose en droit criminel… et en recrutement juridique !
Sophie Ginoux
2025-01-28 14:15:58
Pétillante, affable, brillante, verbomotrice ; on tombe immédiatement sous le charme de Me Charlotte Luel. On a même un peu de mal à l’imaginer comme une redoutable avocate en droit criminel.
Pourtant, cette juriste originaire de Belgique et détentrice de deux masters de la Sorbonne (en droit des affaires et en droit pénal), en plus de son Barreau, a plus d’une fois remporté des causes marquantes aux côtés de son mentor Me Pierre Poupart, du cabinet Poupart, Dadour, Touma et Associés.
« C’est grâce à lui que j’ai lancé ma carrière et pu travailler sur de gros dossiers comme ceux de SNC-Lavalin, d’Adèle Sorella ou de Guy Turcotte », confirme-t-elle, avant d’ajouter qu’elle a volontairement choisi de devenir avocate de la défense pour des principes d’équité en justice.
Alors, pourquoi a-t-elle changé de vocation en 2024 ?
Le Groupe Magellan, un choix naturel
« Soyons clairs : je suis toujours aussi passionnée par le droit. Et ce n’est pas par désamour que j’ai cessé la pratique pure », indique Me Luel.
L’avocate a plutôt mis à profit une autre de ses grandes forces : le réseautage. Au cours de ses 10 ans d’exercice au Québec, elle s’est en effet liée professionnellement avec une foule d’avocats, de notaires, de parajuristes, de greffiers et de juges.
« J’aime profondément les gens, et je m’intéresse toujours à leur parcours, leurs envies, confie-t-elle. J’ai donc acquis beaucoup de contacts et ai constaté, à un moment donné, qu’ils venaient souvent me trouver lorsqu’ils envisageaient un changement de cabinet ou de carrière, parce qu’ils savaient que je pourrais les épauler. »
Me Luel a dès lors commencé à songer à une reconversion dans le recrutement juridique, afin de concilier son amour pour son milieu, son intérêt pour les contacts humains et son désir d’aider les autres. Mais elle n’aurait pas accepté de sauter la clôture pour n’importe quoi.
« Je voulais rejoindre les rangs d’une firme bien établie, spécialisée et avec une présence nationale », explique-t-elle.
Autant de critères rencontrés par le Groupe Magellan, qui fête cette année ses 50 ans d’existence et dispose d’une cinquantaine de recruteurs nichés dans ses bureaux de Montréal et de Toronto.
L’expertise appliquée du droit
Me Luel dirige désormais les affaires corporatives et l’aile en recrutement juridique du groupe, forte de cinq personnes. Comment se sent-elle dans cette nouvelle carrière ?
« Parfaitement à ma place ! répond-elle. Mes collègues sont tous des experts dans un domaine particulier, et ils entretiennent un lien personnalisé avec leurs clients et leur réseau. Je ne pourrais demander mieux. »
Le Groupe Magellan, qui recrute aussi bien des associés, que des avocats juniors, des parajuristes et du personnel de soutien juridique, est effectivement reconnu pour la force de son réseau et son efficacité à trouver des professionnels qui correspondent aux mandats et aux valeurs de chaque entreprise.
« Nous parlons le même langage que nos clients, connaissons leur culture et leur réalité, et suivons l’actualité de notre milieu en temps réel. C’est ce qui nous démarque le plus, je pense », soutient l’avocate, qui apprécie également le fait de pouvoir confier à ses collègues spécialisés en finances ou en administration le recrutement d’autres professionnels, au besoin.
Finalement, Me Charlotte Luel est aussi redoutable en tant que dénicheuse de talents, qu’en tant qu’avocate en droit criminel. Gardez bien son nom en tête !