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« Je ne fais pas confiance à l’École du Barreau pour nous évaluer »

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Marie-ève Maillé

2023-08-09 15:00:00

Une étudiante en droit s’adresse au directeur de l’École du Barreau du Québec…
Marie-Eve Maillé. Source: CQDE
Marie-Eve Maillé. Source: CQDE
Maître Lamy, vous ne me connaissez pas, mais je fais partie des étudiants et des étudiantes qui subissent depuis hier (et demain) les examens de droit appliqué de l’École du Barreau, ceux-là mêmes qui ont été durement critiqués dans un article paru dans La Presse le 19 juillet dernier.⁠

J’aimerais vous dire à quel point j’ai passé un été misérable, enfermée à l’intérieur, entièrement laissée à moi-même, à étudier à temps plein pour près de 10 heures d’examen que je ne suis pas sûre de réussir. J’ai pourtant réussi mon baccalauréat en droit à l’Université de Montréal. La plupart du temps, j’ai eu des notes supérieures à la moyenne de mon groupe. Autrement dit, à l’université, j’ai bien réussi. Cela est réglé.

Qui plus est, je suis une étudiante en droit atypique : j’ai un doctorat en communication obtenu avec la mention « excellent », j’ai publié des livres et j’enseigne à l’UQAM et à l’Université de Sherbrooke comme chargée de cours. Autrement dit, je sais réfléchir, je sais analyser et je sais argumenter.

Pourquoi alors est-ce que je n’arrive pas avec confiance aux examens du Barreau ? Parce que les taux de succès de votre nouveau programme, dont nous sommes les cobayes, sont faméliques. Les histoires qu’on entend sur le déroulement de ces examens, auxquelles vous nous avez laconiquement indiqué de ne pas nous fier dans une communication au début de l’été, n’ont rien pour nous rassurer.

Dans l’article de La Presse, on vous cite : « Le directeur de l’École du Barreau, Me Lamy, reconnaît qu’échouer au premier essai n’est pas “agréable”, mais affirme que “ne pas réussir du premier coup n’est pas un échec”. » En plus de manquer franchement d’empathie, cette affirmation manque de cohérence : ne pas réussir EST un échec. Après une formation universitaire complète dans le domaine et un été de préparation, une étudiante en droit DEVRAIT réussir un examen de droit appliqué du premier coup. À moins qu’il n’y ait un problème avec l’examen ?

Or, vous affirmez aussi sans gêne : « Les connaissances juridiques sont acquises à l’université. Ce n’est pas notre mandat et ça ne l’a jamais été de donner des cours de droit. »

Fort bien. Mais pourquoi diable nous faites-vous alors subir un examen ? Quelle est la légitimité de cette évaluation ? Si ce n’est qu’elle relève d’une vieille tradition, un genre de « c’est de même parce que c’est de même pis c’est ben correct », bien difficile à justifier pour une institution qui a le titre d’école, mais qui n’aurait pas besoin de donner de cours…

J’ai consacré les deux derniers mois à la révision de 11 domaines de droit pour me préparer à répondre en deux jours à 100 questions à choix multiple sur des sujets aussi variés que le calcul d’une pension alimentaire, le partage d’une société d’acquêts, le rachat d’actions par une société, le calcul de dividendes (sans oublier les arrérages !) de ladite société, les recours d’un salarié en cas de harcèlement psychologique, la réclamation de paternité, le calcul de la majoration de la paie d’une employée compte tenu d’un jour férié et de ses heures supplémentaires, les périodes autorisées de maraudage syndical, les règles de preuve, et j’en passe. J’en ai rêvé la nuit.

Les trois codes et les deux recueils de lois que j’ai le droit d’apporter à l’examen pèsent, ensemble, 16 kg. Les réponses aux questions de l’examen peuvent se trouver n’importe où dans ces milliers de pages de papier bible, et même ailleurs, puisqu’il nous faut aussi tenir compte de la jurisprudence, apprise par cœur celle-là, parce qu’on n’y a pas accès à l’examen.

J’ai la prétention de bien m’y retrouver, malgré tout. Mais je ne vous fais pas confiance. En fait, je ne fais pas confiance à l’École du Barreau pour nous évaluer. Les questions d’examen de l’École du Barreau ne visent pas à évaluer notre compétence à appliquer les règles de droit, elles visent à nous piéger. D’ailleurs, je serais fort curieuse de savoir combien de pédagogues, c’est-à-dire de spécialistes de l’éducation, participent à la conception de ces examens. On ne s’improvise pas docimologue. Pas avec un seul diplôme de premier cycle en droit.

Cela est sans compter sur la Clinique juridique obligatoire dont se vante le Barreau. Sans rien résoudre du problème fondamental de l’accès à la justice (soit les honoraires des « vrais » avocats et avocates), cette nouvelle clinique repose sur une main-d’œuvre captive et gratuite. Mieux encore : les étudiants du Barreau paient pour être inscrits au programme qui permet au Barreau d’offrir gratuitement des services juridiques ! Voilà ce qu’on appelle une bonne affaire.

Combien d’avocates et d’avocats, actuellement membres du Barreau, réussiraient les examens de cette semaine ? Permettez-moi de soupçonner que ce ne serait pas la majorité.

Pour accéder à leur ordre professionnel, après leurs études, les ingénieurs subissent un examen de déontologie. C’est hautement justifié. Mais pour leur donner accès à la profession pour laquelle ils sont formés, on ne les évalue pas à nouveau sur l’ensemble de ce qu’ils ont appris dans leur bac. En leur filant en prime une facture de 7000 $.


À propos de l’auteure

Marie-Ève Maillé est conseillère stratégique en communication et médiation environnementale et professeure associée au Centre de recherche interdisciplinaire sur le bien-être, la santé, la société et l'environnement de l'UQAM.

Elle est détentrice d’un doctorat en communication, d’une maîtrise en sciences de l’environnement et d’un baccalauréat en journalisme, en plus de son baccalauréat en droit.

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58 commentaires
  1. YB
    C'est lourd
    Pour faire changement, pourquoi ne pas interviewer des gens qui ont réussi l'examen du premier coup ?

    Pourquoi promouvoir la voix de ceux qui sont médicores et chialeux à tous les coups ?

  2. LOL
    on s'en fou !
    On s'en balance de ce qu'elle pense ! Elle fera l'examen comme tout le monde, et si elle est si brillante qu'elle le prétend, elle le passera.

    Y'en a marre de tout ça.

    • DR
      Réponse au commentaire de LOL
      Vous croyez qu’une personne qui ne réussit pas cet examen n’est pas brillant? Honte à vous! Visiblement, vous n’avez jamais passé par là et vous ignorez complètement l’ampleur de la situation. Allez faire autre chose de votre journée au lieu d’affirmer que l’on sen fou. On ne s’en fou pas. Vous, peut-être oui, mais pas nous, merci bonsoir cher.ère! ????

    • DD
      Réponse à DR
      Il a dit : si elle est brillante, elle passera.

      Il n'a pas dit : si elle ne passe pas, elle n'est pas brillante.

      Autrement dit, être brillant permet de réussir, mais n'est pas nécessairement un indicateur pour les échecs.

      Me semble que c'est une mise en situation de LSAT 101 que n'importe quel étudiant de 1ère année peut comprendre et qui revient tout le temps à l'École du Barreau ... Peut-être que l'examen du Barreau fonctionne comme barrière protectrice du public après tout ... C'est comme notre métier de comprendre le sens des phrases.

    • DD
      Réponse
      Il a dit : si elle est brillante, elle passera l'examen du Barreau.

      Il n'a pas dit : si elle échoue l'examen du Barreau, elle n'est pas brillante.

      Donc les personnes qui échouent l'examen du Barreau ne sont pas nécessairement pas brillantes. Elle ne sont justes pas dans la catégorie exceptionnelle de personnes surdouées comme la majorité d'entre nous au Barreau.

      Me semble que c'est une mise en situation de LSAT 101 que n'importe quel étudiant de 1ère année peut comprendre et qui revient tout le temps à l'École du Barreau ... Peut-être que l'examen du Barreau fonctionne comme barrière protectrice du public après tout ... C'est notre métier de comprendre le sens des phrases, non?

  3. DR
    Réponse au commentaire de YB
    Effectivement, ceux qui ont réussi du premier coup vont dire la même chose que ceux en échec quant à la confection de l’examen de l’École du Barreau et certains mêmes n’oseront rien dire, car ils savent très bien qu’ils l’ont réussi avec un coup de chance en encerclant la bonne réponse sans même maîtriser la notion évaluée en tant que telle. Bonne journée YB! ????

  4. KD
    Mais utile
    Le bon côté des choses dans tout ça, c'est qu'on peut s'en servir comme screening dans nos processus de recrutement.

  5. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    Pourquoi l'École?
    Pourquoi avons-nous une École du Barreau au Québec? Il s'agit de la seule profession régie par le Code des professions qui a un école. Pourquoi? Pour ma part, la transition vers une clinique juridique est la preuve que l'école en soi n'a plus sa place. C'est un modèle - je crois - français que nous avons importé au Québec. On devrait se requestionner.

    Il s'agit d'une réflexion qui devrait faire intervenir les acteurs (incluant ceux qui le vivent et le subissent - les justiciables) du système de la justice. Cette réflexion devrait intégrer un questionnement quant au contenu des cursus universitaires. Pour l'instant, on assiste à des réformes élaborées dans la tour d'ivoire du 445 boulevard Saint-Laurent. Malheureusement.

    Doit-on conserver l'examen dans sa forme actuelle? Pour plusieurs professions régies par le Code des professions, l'examen est minimal (axé sur l'éthique professionnelle), voire inexistant (on s'en remet à la formation universitaire et au cours d'éthique suivi dans ce cadre). Dans d'autres, l'examen est très difficile et le taux d'échec élevé. Ce serait une réflexion à avoir. De mon coté, peu importe, j'avoue que, personnellement, j'ai été surpris de lire qu'on interroge encore les étudiants sur le délai de maraudage ou le calcul du dividende. La date de mon examen du Barreau, il y a plus de 10 ans, a été la dernière journée lors de laquelle j'ai eu à faire de tels calculs.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a un an
      BAC de trois ans
      Est-ce qu'on a oublié que le BAC en droit civil n'est que d'une durée de trois ans au Québec? L'année supplémentaire au Barreau sert en partie à pallier cette 4e année qui fait partie de la plupart des bacs dans les autres disciplines. Il y a même des professions où il existe des exigences d'études à la maîtrise ou au doctorat pour pouvoir pratiquer.

      Le problème avec l'École du Barreau n'est pas son existence, mais son mode de pédagogie.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a un an
      On n'a pas oublié..
      Aucunement un oubli, mais merci de la précision.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a un an
      Dans le doute, l'inculte ne prend pas de risque en blâmant les français !
      "C'est un modèle - je crois - français que nous avons importé au Québec. On devrait se requestionner."


      Pantoute ! C'est plutôt le modèle britanique où, autrefois, le cheminement universitaire n'était pas la voie habituelle conduisant à la pratique du droit (contrairement aux systèmes d'europe continentale). Après un apprentissage sur le tas, dans un bureau, cet exament visait à s'assurer que le praticien ainsi formé était autre chose qu'un gratte papier.

    • Avocat Junior
      Avocat Junior
      il y a un an
      Hein?
      Cher confrère,

      La plupart des BAC en droit à travers le monde, que ce soit en droit civil ou en common law, sont d'une durée de 3 ans. Pourtant les juridictions qui n'ont pas d'école du Barreau se débrouillent nonobstant.

    • l'inculte
      l'inculte
      il y a un an
      Dans le doute l'inculte vous questionne
      Bonjour Anonyme,

      j'apprécierais que vous me montriez la lumière. Merci de me faire signe si vous trouvez une référence au sujet de l'école et non de l'examen!

      Mais bref, peu importe l'origine du modèle, je crois qu'on devrait questionner l'École. Pour l'examen, comme je l'exprimais, c'est une autre paire de manche selon moi.

      - L'inculte qui a bel et bien pris un risque en exposant son incertitude en mentionnant qu'il "croyait" connaître l'origine du modèle de l'École!

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a un an
      100% faux
      Vous sortez ça d'où. Les endroits avec un bac de trois ans nécessitent souvent un undergrad pour pouvoir entrer au programme. Et en France, devenir avocat est bien plus long qu'au QC. Bref, au Québec, on devient avocat TRÈS facilement à comparé d'ailleurs dans le monde. Ça explique pourquoi on a un des plus grands nombres d'avocats, en proportion de la population.

      Il faudrait surtout contingenter... mais pas rendu au Barreau, plus tôt dans le cursus, car ça ne serait pas juste pour les étudiants qui ont investi des années de BAC pour ensuite ne pas avoir accès à la profession.

    • Avocat Junior
      Avocat Junior
      il y a un an
      Incohérence
      C'est quand même remarquable d'affirmer que j'ai tort de souligner que la vaste majorité des BAC en droit sont d'une durée de trois ans et d'ensuite le concéder avec une justification bidon.

      Vous avez affirmé que l'école du Barreau servait à pallier une 4e année qui est présente dans les autres disciplines. D'accord. Expliquez-moi comment un BAC en musique aide quelqu'un à devenir un avocat.

    • Nawak
      Nawak
      il y a un an
      Nawak
      Sors pas des arguments sur la France quand t'y connais rien! Le CRFPA a un taux de réussite au moins égal à l'École du Barreau, et c'est un examen à l'entrée de la formation. Sans compter les innombrables autres portes d'entrées (après avoir pratiqué en entreprise, après un doctorat, etc...).
      Bref, vu comment t'y connais rien sur ce sujet et que tu ouvres quand même ta bouche, j'ose à peine imaginer ton incompétence absolue dans ta "pratique" quotidienne du droit.

  6. Not YB
    Not YB
    il y a un an
    You’re lourd bud…
    Alors en suivant ta logique, tous ceux et celles qui ont réussi du premier coup sont nécessairement (et donc objectivement) des avocat.es compétent.es, right?

    Pour faire changement, pourquoi ne pas interviewer ceux et celles qui ont des dossiers disciplinaires au Syndic/le TP ET qui ont passé du premier coup?

    • DR
      Bien dit Not YB!
      Bien dit Not YB!

  7. AD.E
    Examen nécessaire
    L'examen du Barreau est nécessaire car les formations universitaires ne sont pas toutes égales. Ce serait incorrecte de dire que toutes les facultés de droit au Québec sont du même calibre. L'école du Barreau assure un niveau de connaissance minimale afin de protéger le public.

    La profession d'avocat ce n'est pas fait pour tous. Le stress et la responsabilité sont prédominants et on ne devient pas avocat gratuitement. Je suis pour le maintien de l'examen et qu'il soit difficile est justifié. Le réussir n'est pas un droit mais une récompense pour les efforts investis.

    La formation des avocats au Québec est sommaire comparé à plusieurs autres pays. Plusieurs pays exigent un doctorat, d'autres un bac préalable avant de pouvoir s'inscrire à la faculté de droit.

    Le stage au Québec ne dure que 6 mois et ne représente qu'une formalité. En Allemagne, le stage des avocats, après avoir fait un doctorat, dure 5 ans et est très bien encadré.

    Je suis cependant absolument contre l'idée saugrenue de faire travailler les futurs avocats gratuitement dans une clinique juridique. C'est ridicule et c'est de l'exploitation inutile.

    • le nouveau
      le nouveau
      il y a un an
      Bis
      Bravo, voilà qui est bien dit....

    • Fdc
      Lecteur
      Hahaha, tu de faire des amis!

      « L'examen du Barreau est nécessaire car les formations universitaires ne sont pas toutes égales. Ce serait incorrecte de dire que toutes les facultés de droit au Québec sont du même calibre. »

    • Pierre Bernier
      Pierre Bernier
      il y a un an
      Avocat retraité-Promotion 1967
      Tous ces bla-bla...et dire qu'à notre époque, nous devions subir six(6) examens en trois(3) jours,dont deux(2) oraux...sans avoir droit à quelque code ou document que ce soit...et on ne procédait pas par ''choix multiples...''

  8. Marise Cardinal
    Marise Cardinal
    il y a un an
    Il est normal que ce soit restrictif ...
    Ce n'est pas parce que vous avez réussi des études antérieures que vous avez compris comment réussir les examens du Barreau.

    L'école du Barreau est un passage obligé. C'est normal que ce soit difficile. Le facteur stress et limite de temps font partie des épreuves. À vous de vous entraîner à les réussir. Arrêtez de vous plaindre de cette école.

    De plus, si vous pensez que l'école du Barreau est difficile, attendez d'être dans la pratique avec des cas "gris" qui ne sont pas écrits dans les codes. Qu'allez-vous faire ? Vous plaindre encore.

    • Daryl
      Daryl
      il y a un an
      Dans la pratique on a plus de temps
      Dans la vraie vie, on a plus de temps qu'à l'examen du Barreau ( vu que le temps court contre lw client qui voit son compte d'honoraires monter en flèche. De plus, il ne s'agit pas d'examens par embuscade, truffés de pièges fatals. Ce n'est pas le jour du procès que vous apprenez ou découvrez des choses, tel que c'est le cas aux examens du barreau

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a un an
      true
      C'est effectivement une preuve de débrouillardise que de comprendre comment le Barreau fonctionne et de s'y adapter dans un si court laps de temps. Dur de savoir, toutefois, quand un étudiant passe, si c'est parce qu'il a cette forme d'intelligence, ou si c'est le hasard! Et ça ne veut rien dire sur ceux qui ne passent pas non plus. On a droit à l'erreur, et on a droit de s'adapter moins vite que d'autres. Sur le long terme, ça ne veut plus rien dire.

    • Martin
      Martin
      il y a un an
      Avocat
      Ce commentaire est une blague????
      Dans la vraie vie on a moins le temps qu'à l'école du barreau et pour la préparation des examens du Barreau. Il n'y pas de surprise le jour du procès?? Je ne sais pas sur quelle planète vous vivez...

      Sans compter que le stress à l'Ecole du Barreau n'est rien comparé à la pratique...

    • AD.E
      Surprise
      C'est totalement erroné! Dans la vraie vie, les juges vous limitent, vous coupent, vous questionnent. Souvent votre plan d'argumentation est complètement chamboulé par les interventions des juges, les objections et même les clients qui vous "font dans les mains" lors de leur interrogatoire! Il y a aussi les confrères qui vous font des "embuscades" comme vous dites afin de contorsionner l'interprétation de leur preuve ou prendre avantage des lacunes dans votre preuve. La pratique du droit c'est un peu la même chose que d'être mercenaire, il faut savoir se battre (oratoirement parlant) et savoir encaisser les coups pour savoir en donner. Si vous n'êtes même pas capable de gérer le stress et l'imprévu dans un examen du Barreau, vous êtes non qualifié pour être avocat. Vous risquez même d'être un danger pour vos clients.

    • Non
      Non
      Non, la pratique du droit n'a rien à voir avec celle d'un mercenaire. Ca doit être affreux de te côtoyer, comme client ou comme partie adverse.

  9. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    le caractère déficient de l'examen
    Nous ne discutons pas ici de la nécessité ou non de l'examen. L'examen n'est pas équitable et est conçu pour faire échouer les étudiants. Il y a beaucoup de pièges qui sont là sans but,les questions manquent de clarté, et l'examen a des critères rigides qui pénalisent les étudiants pour avoir ajouté un mot ou omis de mentionner un article. Sans oublier que les étudiants sont examinés sur du matériel qu'ils n'ont jamais vu.

    La question n'est pas de savoir si une carrière en droit est difficile et si quelqu'un peut gérer le stress ou non. Les gens étudient pour l'examen et peuvent clairement supporter le stress. Les étudiants sont également allés à la faculté de droit et ont réussi assez clairement. Le problème est le caractère déficient de l'examen.

  10. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    "connaissance minimale afin de protéger le public" ?
    "les formations universitaires ne sont pas toutes égales"


    Si c'était le cas (ce dont je doute), il vaudrait mieux règlementer les programmes universitaires que maintenir une école dont le directeur reconnait qu'elle n'est pas là pour enseigner le droit, et qui dispense des examents bêtes et méchant.


    "En Allemagne, le stage des avocats, après avoir fait un doctorat, dure 5 ans et est très bien encadré."

    Les allemands font les meilleurs voitures au monde, alors qu'ici on est incapable de construire des maisons pour ainés à moins d'1M$ par chambre! Peut-être faudrait-il songer à copier les allemands, quand ils font quelque chose de bien...

    • Ad.e
      Universités
      Les universités ne veulent rien savoir d’agir comme formation à la profession d’avocats. Elles n’accepteront jamais d’être réglementées.

    • Avocat Junior
      Avocat Junior
      il y a un an
      Hein?
      Sur quoi est-ce que vous vous basez pour faire cette affirmation? Les facultés de médecine sont pourtant déjà réglementéés par le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a un an
      DDM
      Ce sont pourtant les universités, avec l'aide d'excellents chargés de cours et de profs, qui donnent la maîtrise en droit notarial.

  11. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    Cheers
    Bravo à cette étudiante qui dénonce haut et fort cette situation préoccupante qui perdure depuis déjà longtemps...

  12. Julien
    Julien
    il y a un an
    Problème avec les examens
    Ils nous exigent d'utiliser le bon vocabulaire à défaut d'avoir 0 mais ils ne les maîtrisent même pas eux-mêmes lol ça fait dur avouons le haaahaa

  13. Daryl
    Daryl
    il y a un an
    École?
    Le Barreau sort de sa mission de protection du public pour endosser celle de protecteur du gâteau des avocats.il s'agit de la seule école ou on paie 7000$ pour...s'autoformer. Il ne s'agit donc pas d'une école. Les exams ne sont pas de contrôles de connaissances, c'est plutôt des embuscade. L'école a beaucoup de choses à apprendre aux étudiants. Elle attend de les leur montrer lors des exams...

  14. Daryl
    Daryl
    il y a un an
    Le droit n'est pas la course
    L'école du barreau semble ne vouloir former que des automates du droit. Les exams sont des courses contre la montre. Il y a une intention spécifique de rendre possible des admissions à doses homéopathiques. Comment donner 50 questions, 5 matières de droit en 5h? Quelle idée de donner des choix de réponses en droit, domaine éminemment où la rédaction, la motivation des arguments sont au coeur de la profession plus que dans toute autre profession ?

  15. Daryl
    Daryl
    il y a un an
    Tous les avocats sont des cracks
    Vous semblez le dire. Ça ne saurait s'expliquer que des étudiants ayant eu un cursus universitaire de haut vol, une fois rendus au Barreau ils coulent. Vous me direz comme certains que les universités donnent les diplômes, argument totalement éculé et abjecte. À l'université il y a de vrais pédagogues et non des pédagogues du dimanche.Pour votre gouverne certains avocars sous traitent la rédaction de leurs procédures aux étudiants ayant coulé leur Barreau...

  16. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    Vous ne mettrez pas les chances de votre côté !
    Vous êtes une femme, conseillère stratégique en communication, titulaire d'un doctorat en communication obtenu avec la mention « excellent », enseignante à l’UQAM, et vous savez réfléchir? Vous êtes pourtant passée à côté de la stratégie la plus susceptible de porter fruit dans votre combat.

    Au lieu de pondre le texte bien argumenté ci-dessus, il aurait fallu pondre un texte "spinné" sous l'angle de la victimisation des femmes, de la dominance du patriarcat blanc de plus de 50 ans, de l'absence de considération pour les autochtones et les "personnes membres de la communauté LGBTQI++2SA", ... . Bref, il aurait fallu un texte qui soit en résonnance avec le zeitgeist médiatique contemporain, et les craintes de la CAQ (qui craint comme la peste d'entrer dans le collimateur des militants gauchistes).

    Avec votre texte intellectuellement bien ficellé, vous vous situez dans le camp que ceux qui tous les jours sont catégorisés comme réactionnaires dans La Presse / Le Devoir / Radio-Canada. ça vous apprendra a vouloir exister par vos compétences, plutôt qu'en cochant les multiples cases communautaires que vous êtes en mesure de cocher!

    Bonne chance pour la suite.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a un an
      omg reviens-en
      OMG reviens-en du wokisme, à quel point les gens se sentent éviscérés par les combats des autres????????????

  17. MAC
    Pauvre chaton
    Ça a donné un grand coup à Marie-Ève (et son doctorat) d'échouer pour la première fois de sa vie. "Mais elle a publié des livres et est chargée de cours à l'UQAM et à Sherbrooke!" Ah désolé Marie-Ève, si on avait su, on t'aurait permis de pratiquer sans passer l'examen.

    Je ne peux pas croire qu'elle ajoute avoir eu des notes supérieures à la moyenne au baccalauréat à sa liste d'arguments démontrant une injustice dams le fait qu'elle ait échoué. Ce n'est pas parce que tu as eu des B dans des examens à livres ouverts que t'as un droit acquis à la profession d'avocat. Ça fait dans le très gênant.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a un an
      Bravo champion
      Vous avez échoué à lire: elle passait les examens cette semaine.

  18. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    avocat
    Stop whining and pass the damn exam.

    If you can't handle the bar, good luck practicing.

  19. Avocat Junior
    Avocat Junior
    il y a un an
    Temps de repenser le système actuel
    Il est grand temps de se questionner sur la pertinence de l'école du Barreau. Combien de provinces canadiennes ou d'états américains ont une école du Barreau? Est-ce que quelqu'un est en mesure de me démontrer qu'une personne qui suivi la FP du Barreau est mieux formée ou plus compétente qu'une personne d'une autre juridiction?

    S'il est vrai que les formations universitaires en droit sont inégales au Québec, cela va de soit que leurs approches pédagogiques changeraient de façon appréciable s'ils étaient chargés de former les avocats à la place de l'école du Barreau.

    • Québec
      Québec
      il y a un an
      Arrête
      Si vous voulez comparer avec les autres juridictions il faudrait que le Québec exige un baccalauréat préalable avant d'obtenir le droit de simplement appliquer dans une école de droit.

      Dans les autres juridictions, devenir avocat c'est un véritable commitment de plusieurs années pas seulement 3 ans et 6 mois.

    • Faux
      Faux
      Tu racontes n'importe quoi pour te conforter dans ta médiocrité. www.google.com pour en apprendre plus, sur la vie, les études, tout ce que tu sembles ignorer.

  20. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    Trop d'implications
    Trop impliquée. Ça ne peut pas fonctionner.

  21. Paul
    HEILLE CA VA FAIRE LÀ
    Eh ben là hein ! Tout ce râlage pour les examens. Étudie, entraîne-toi et mange ton sandwich. Crois-tu vraiment qu'ils allaient te laisser devenir ce que tu veux sans passer des tests ?

    Je tiens à rappeler à tous ceux qui manifestent une faiblesse ambiguë prononcée que la lumière nous parvient après avoir entrepris des démarches significatives avec le monde au-delà. C'est la seule manière, ne luttez pas contre cela. En effet, le droit canon est la voie à suivre lorsque nous cherchons à atteindre de nouveaux sommets. N'opposez pas de résistance, suivez la voie des juristes ancestraux chevronnés. Empruntez le chemin du canon.

    Paul (version faché 1.1)

    • lol
      Me
      Alors vous, vous êtes exceptionnel Lol votre droit canon me fait sourire a toutes les fois que je vous lis. Continuez vous avez souvent des messages vrais.

  22. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    Mesure de contingentement
    À mon avis, le seul reproche objectif qu'on puisse adresser à l'École du Barreau est sa politique non-avouée de nier que les examens sont une mesure de contingentement.

    Les étudiants se doutent de cette hypocrisie sous-jacente à l'institution. Les plus pragmatifs l'acceptent. Les plus revendicateurs écrivent des articles qui font sensation. Si l'École admettait qu'il s'agit bien de l'une de ses fonctions, on désamorcerait sitôt la controverse.

    En d'autres mois, l'École doit clarifier sa position (comme on l'enseigne): l'accès à la profession est un privilège et le contrôle de l'offre est légitime.

    • Daryl
      Daryl
      il y a un an
      En effet!
      L'idée de base est de contingenter. Raison pour laquelle des étudiants échouent a 2 ou 1 pt or il est des questions à choix de réponses) où ces derniers ont trouvé 2 bonnes réponses sur 3 mais se voient infliger 0 pareil.Toutefois à certaines années on contingente plus qu'à d'autres. Le contingentement est une courte vue d'autant plus qu'il y a d'innombrables avenues dans la profession. De quoi le Barreau a-t-il peur?

  23. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    Oui, c'est moche, mais c'est moins pire que la pratique
    L'école du Barreau est une étape difficile à passer.

    Mais accrochez vous, car ça ne fait que commencer. Exercer la profession d'avocat vous expose à l'injustice, à l'ingratitude et à l'incompréhension et à la fatigue.

    Bref, c'est juste un début. Il y a du bon et du mauvais dans cette profession, mais l'injustice et l'épuisement en font partie.

  24. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    Le contingentement en bout de course, c'est moralement répréhensible
    C'est également un mauvaise politique économique, dans un état qui subventionne les études supérieures, et qui finance les coûts sociaux chez ceux qui échouent.

    S'il faut contingenter, ça doit se faire au maximum après la première année.

    Au Québec, c'est une formule pour laquelle il y a des précédents bien établis. J'ai fait un premier bac dans une discipline très éloignée du droit, dans une faculté qui donnait sa chance à presque tout le monde (en ouvrant très très largement ses portes), mais qui pratiquait un écremage supprimant 2/3 des élèves après un ans. Quant au dernier tiers, ses options d'orientation étaient ensuite restreints en fonction du résultat des examens de première année. Durant ces examens, on voyait fréquemment des étudiants pleurer devant leur copie. Pour eux, le rêve s'arrêtait là. C'était difficile à regarder, et certainement encore plus à vivre pour les principaux intéressés, mais les recalés avaient ainsi la chance de se recaser ailleurs, plutôt que de continuer à s'endetter pour un diplôme dévalué qui ne leur aurait ouvert aucune porte.

  25. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    Échouer le barreau est un cadeau
    C'est une mauvaise profession. Plus vous crèverai l'abcès rapidement, mieux ce sera.

  26. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    Bof
    La pratique du droit mène au suicide.

  27. A & D
    A & D
    il y a un an
    L'examen de l'École du Barreau est fait pour barrer la route et pour pratiquer une politique élitiste de la profession
    L’admission au Barreau du Québec pour l’obtention d’un permis d’avocat aurait dû être de droit, une fois le baccalauréat en droit obtenu.

    Selon le premier alinéa de l’article 184 du Code des professions, le gouvernement détermine par règlement les diplômes qui donnent droit au permis d’avocat.

    Le Règlement adopté par le gouvernement en application de cette disposition précise très clairement le diplôme de baccalauréat en droit des six universités, une fois obtenu, qui donne droit au permis d’avocat (art. 1.03. Règlement sur les diplômes délivrés par les établissements d’enseignement désignés qui donnent droit aux permis et aux certificats de spécialistes des ordres professionnels).

    Il s’agit là de la condition d’admission fondamentale qui doit être réunie pour l’obtention d’un tel permis.

    Néanmoins, le même Code des professions prévoit que le Barreau du Québec « peut » déterminer les « autres conditions et modalités » de délivrance du permis d’avocat (conditions supplémentaires), dont l’obligation de faire un stage de formation professionnelle et de réussir un examen professionnel (art. 94 par. i Code des professions).

    Il importe alors de se demander si l’examen de l’École du Barreau est un examen professionnel. Qu’est-ce qu’un « examen professionnel » ? Qu’est-ce qui le différencie de l’« examen universitaire » dans le cadre du programme de baccalauréat en droit ? Est-ce que la « condition supplémentaire » (p. ex. réussir l’examen professionnel) doit surplomber au-dessus de la condition d’admission fondamentale (être titulaire d’un baccalauréat en droit) ? Telle sont les grandes questions qui doivent animer les débats et raviver les esprits des intervenants.

    Que peut faire un titulaire d’un baccalauréat en droit avec son diplôme s’il ne réussit pas, après plusieurs tentatives, à réussir l’examen professionnel ? Le jeter à la poubelle ? Refaire le programme d’études universitaires ? Changer de programme d’études ?

    Gaspillage de temps, d’argent et d’énergie, n’est-ce pas ?

    La profession d’avocat n’est pas faite pour vous. C’est ce que beaucoup pensent quand vous échouez à l’examen. Mais, personne n’est venu au monde prédestiné à exercer une profession quelconque, même s’il faut reconnaitre que certaines personnes ont de l’aisance dans leur apprentissage ou l’exercice de leur profession en comparaison avec d’autres.

    En dernière analyse, pourquoi le programme de baccalauréat en droit, s’il faut une École du Barreau, dont l’examen professionnel porte essentiellement sur les mêmes matières enseignées et évaluées à l’université ? Ce doublon n’est pas nécessaire et peut être évité en réformant le programme de baccalauréat en droit.

    L’École du Barreau aurait dû avoir vocation pour, du moins, enseigner le droit professionnel aux fins d’encadrement des futurs avocats ou des avocats, et non pas de barrer la route aux candidats-avocats.

  28. Jean
    ?
    Si la mission de l'École du Barreau et de faire échouer ses étudiants, elle l'a remplie bien mal si on se fie aux taux de réussite publiés et aux nombres de nouveaux avocats assermentés chaque année ????

  29. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    Contingenter oui mais de la bonne façon
    La grogne des étudiants du Barreau n’est pas que l’examen est trop difficile. C’est plutôt que l’examen n’évalue pas les compétences des futurs avocats.

    Contingenter oui, mais de la bonne façon.

    L’examen du Barreau consiste principalement à répondre à des questions à choix multiples. C’est le cœur du problème. La grande majorité des avocats doivent rédiger, des avis juridiques, des mémoires, des plaidoiries, des contrats…

    Pourtant, plutôt que d’évaluer notre capacité d’analyse et de rédaction, le Barreau préfère nous demander de cocher des cases. C’est sur, un examen avec des cases est plus rapide à corriger…

    Au final, certains réussissent à 2 points prêts parce qu’ils ont eu de la chance en cochant au hasard a une question mal rédigée et non pertinente à la pratique. D’autres échouent et doivent reprendre leur examen alors que ce sont de bons juristes.

    En pratique, ça donne de nombreux avocats incapables de rédiger un avis juridique ou un mémoire.

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