D’avocate à… directrice de CEGEP!

Theodora Navarro
2016-03-03 15:00:00

Son parcours est atypique mais il n’en est pas moins logique. Dès la fin de son barreau, elle a l’opportunité de travailler deux ans comme attaché politique à Blainville. Et si Me Le Gal consacrera les deux années suivantes à la pratique privée, l’opportunité d’un poste de directrice générale pour le Centre d'intervention des Basses-Laurentides pour l'emploi vient nourrir son envie d’oeuvrer pour le développement de cette région. Une vraie chance, à tout juste 26 ans!
Six ans plus tard, Me Le Gal découvre le milieu universitaire en prenant le poste de directrice générale du Centre universitaire Paul Gérin-Lajoie, avant de rejoindre le Cegep de Saint-Jérôme comme Directrice de la Formation continue et des Services aux entreprises, et désormais comme Directrice générale.
Droit-inc : Comment passe-t-on du droit au milieu universitaire ?
Me Nadine Le Gal : C’était assez clair que je ne serais pas dans la pratique privée toute ma vie! Plus j’avançais, plus je réalisais que, si la pratique du droit criminel me plaisait, il me manquait d’autres aspects. J’avais réellement envie de faire quelque chose pour le développement de ma région. J’avais le goût de sortir du domaine du droit pour voir des fonctions plus larges.
Mais le droit continue-t-il à vous apporter quelque chose professionnellement ?
Oui! À tous les jours! Le droit apporte une formation exceptionnelle qui nous donne des outils dont on peut se servir tout au long de son parcours professionnel. Dans ma carrière, ça m’a donné la possibilité de mieux saisir les enjeux relatifs à la gouvernance, à comprendre les lois, les règlements…
Et dans la pratique?
Ça m’a donné la capacité de développer un vrai regard critique, et l’habileté de voir l’ensemble des facettes d’un dossier, de savoir préparer une argumentation... Je ne regrette rien de ce parcours!
Pourquoi la pratique privée n’était-elle pas une possibilité de carrière qui vous satisfaisait?
Je suis une personne de développement, qui aime travailler en équipe. Le droit me semblait assez individualiste, ultimement. J’ai découvert que j’aimais avoir un apport à la société, à la région… J’ai occupé des postes qui ont toujours une notion d’aide derrière, comme aider les travailleurs à retrouver un emploi après un licenciement ou rendre accessible à des adultes une formation universitaire. Les postes étaient plus complets, c’était sans doute de meilleurs matchs pour moi.
Et quels sont les mandats qui vous attendent comme directrice générale du Cegep de Saint-Jérôme?
Je vais devoir être un bon chef d’orchestre! (Elle rit). On a différents gros dossiers à traiter. Présentement le Cegep est en pleine expansion donc on construit de nouveaux locaux. On développe également nos deux centres de recherche, et on va faire reconnaître officiellement le centre régional de Mont-Tremblant. Je veux aussi, ou surtout, conserver la qualité du personnel avec lequel je travaille et qui a été l’une des raisons pour lesquelles je me suis présentée pour le poste de directrice!
Pourquoi avoir maintenu votre inscription au Barreau?
Pour le sentiment d’appartenance, je pense… Mais aussi parce que je continue à y suivre des formations qui m’outillent, comme en droit du travail, en gestion ou sur différents aspects des gouvernances. J’ai perpétuellement à gérer des questions d’aspect légal. Le droit continue à faire partir de mon quotidien.