Ils affronteront Heenan Blaikie

Emeline Magnier
2014-12-12 15:00:00

Pourtant, quatre jeunes avocats de Toronto se sont vu confier un mandat d'importance et devront relever tout un challenge. Six des sept assistants juridiques qui travaillaient pour Heenan Blaikie avant sa dissolution, ont retenu les services de ces juristes de quatre ans de pratique et moins pour les représenter dans le cadre des procédures déposées pour obtenir le paiement de sommes qui ne leur auraient pas été versées à la suite de leur licenciement, rapporte Precedent.

Me Daniel Rohde (Barreau 2012) de Cavalluzzo Shilton McIntyre & Cornish, Me Lumi Pungea (Barreau 2012) de Samfiru Tumarkin, Me Christine Westlake (Barreau 2011) de Koskie Minsky, et Me Christopher Perri (Barreau 2010) de Cavalluzzo Shilton McIntyre & Cornish affronteront Me Greg McGinnis, associé chez Mathews, Dinsdale & Clark qui interviendra pour Heenan Blaikie. Ce dernier compte près de 20 ans d'expérience en droit de travail et de l'emploi, et il est aussi un ancien associé du cabinet dissous en février dernier.

Indemnités de préavis et de départ
Deux des employés considèrent que les deux semaines de préavis et le non-versement d'une indemnité de départ ne respectent pas les dispositions légales applicables. Ils allèguent que le cabinet qui a licencié 160 personnes lors de sa dissolution doit leur payer six semaines de préavis supplémentaires.
Trois assistants juridiques, qui sont toujours sans emploi, font valoir que le cabinet avait accepté de reprendre leurs années de service chez leur employeur précédent et de leur accorder une ancienneté équivalente lors de leur embauche. Mais dans le calcul de leurs indemnités de fin d'emploi, Heenan Blaikie n'a pas considéré ces années de services antérieures. Dans sa défense, le cabinet indique que l'ancienneté a été reconnue uniquement pour fins de prestations reliées à l'emploi, telles que les congés.

Les professionnels poursuivent aussi

Selon lui, même si les recours des assistants étaient accueillis par le tribunal, ils pourraient ne jamais percevoir d'argent. Le cabinet devra d'abord payer ses créanciers garantis, tels que les banques ou les propriétaires fonciers, et les fonds risquent ensuite de manquer.
