Il prend la tête du Jeune Barreau...C'est Extra!

Céline Gobert
2016-04-26 15:00:00

Après avoir occupé le poste de Vice-Président du JBM l’an passé, il s’agit pour Me Laguerre d’une « continuité ». « Cela fait aussi beaucoup d’années que je m’implique au JBM, et j’ai un très bon réseau de contacts tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Jeune Barreau », déclare-t-il en entrevue avec Droit-inc.
Parmi ses objectifs? Continuer de faire du JBM un « acteur de changement ». « Quand on veut amener une discussion, on le fait, affirme-t-il. Par exemple, on a attaqué le situation de l’emploi chez les jeunes de front, et maintenant tout le monde en parle! »
Son axe? « Oser se renouveler. » « Nous devons prendre des risques calculés, proposer de nouvelles façons de faire, toujours se remettre en question et se demander: “Répond-t-on aux besoins de nos membres?” »
Les membres, au centre de son programme
Améliorer l’expérience des membres est d’ailleurs au centre des 13 propositions qu’il compte soumettre sous peu au Jeune Barreau. Par exemple, Me Laguerre aimerait attirer davantage de jeunes professionnels autres que juristes lors des événements pour permettre aux avocats de réseauter avec des personnes issues de milieux variés.
Selon lui, l’offre de formation aux membres doit également être améliorée. Le rapport sur l’emploi des jeunes a fait ressortir une nouvelle réalité: les avocats doivent davantage se positionner comme des entrepreneurs. « Il faut pratiquer le droit différemment, d’accord. Mais comment le faire? Il faudrait offrir des formations plus ciblées et adaptées aux membres, en entrepreneuriat par exemple. »
Les jeunes assermentés doivent aussi pouvoir se sentir inclus au sein du Jeune Barreau. « Nous créerons des possibilités de rencontres en plus petit nombre, des soirées entre bénévoles mais aussi des soirées inter communautés. »
Entamer des discussions
Enfin, comme les membres du JBM exercent beaucoup probono, Me Laguerre aimerait entamer une discussion avec le Barreau du Québec et le Fonds d'assurance responsabilité professionnelle du Barreau afin que les avocats, exemptés de souscription, et qui s’impliquent pro bono, soient couverts par l’assurance gratuitement. Lors de l’événement de la Clinique juridique, organisé la semaine passée et qui a reçu plus de 1800 appels, les avocats agissant pro bono ne pouvaient pas répondre aux questions car ils n’étaient pas assurés, déplore-t-il.
Une autre question qui va s’inviter au coeur des débats est celle sur la facturation et les modes alternatifs de tarification (MAT), et sur laquelle le JBM n’a pas encore pris position. « Mais le rapport du Barreau du Québec invite la profession à la discussion, ajoute-il. Il faut surveiller les façons de faire, et comme le montre l’article publié cette semaine sur Droit-inc, les meilleures pratiques vont émerger des jeunes. »
Des jeunes avovats, en qui Me Laguerre a 100% confiance. « Les jeunes ont toujours su relever le défi, dit-il. Par exemple, la pratique change beaucoup avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC). Et qui les maîtrisent le mieux? Les jeunes! ».
Il est titulaire d’un baccalauréat en droit de l’Université Laval et d’une maîtrise en fiscalité à l’Université de Sherbrooke. Me Laguerre a fait ses débuts professionnels à la Cour du Québec. Par la suite, il a travaillé pendant près de trois ans chez Revenu Québec.
Il a occupé le poste de Vice-Président du JBM pour le mandat 2015-2016. Il a été bénévole dans les comités Services juridiques pro bono et Développement international et professionnel, et des comités Formation et Technologies de l’information.