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Opération séduction chez Lavery!

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Céline Gobert

2018-11-12 15:00:00

En deux mois, Lavery a accueilli dix nouveaux professionnels. Qu’est-ce qui rend le cabinet si attractif auprès des avocats?
Anik Trudel, chef de la direction chez Lavery
Anik Trudel, chef de la direction chez Lavery
En ce moment, l’air chez Lavery est empli d’une énergie particulière. «Ça se sent et ça se voit!», lâche ainsi la chef de la direction Anik Trudel en entrevue avec Droit-inc, enthousiasmée par les récentes embauches faites par son cabinet.

Ces deux derniers mois, le cabinet Lavery a accueilli trois nouveaux professionnels à Québec, quatre nouveaux avocats à Montréal et deux professionnelles à Sherbrooke, dont une notaire.

Au total, entre le 5 septembre et le 5 novembre 2018, Lavery comptabilise 10 arrivées et 1 départ.

De quoi se poser plusieurs questions : comment séduire les candidats dans le marché juridique actuel? Comment se démarquer de ses concurrents? Comment être attractif auprès des avocats?

En discutant avec divers juristes du cabinet, Droit-inc a pu déterminer au moins cinq «angles d’attaque» d’importance pour rencontrer le succès!

1- Ne pas être une grosse machine

Après avoir entamé sa carrière chez Deloitte, Me Marilyn Jourdain était curieuse d’en apprendre davantage
Après avoir entamé sa carrière chez Deloitte, Me Marilyn Jourdain était curieuse d’en apprendre davantage
Après cinq ans et demi chez Deloitte, où elle avait entamé sa carrière, Me Marilyn Jourdain était curieuse d’en apprendre davantage sur la réalité d’un cabinet d’avocats en fiscalité. C’est la réputation de Lavery et une clientèle «proche du Québec Inc.» qui lui donnent le goût d’aller voir comment ça se passe dans un bureau géré au Québec.

«Même si le type de clientèle se ressemble passablement, chez Lavery on est plus proches des clients entrepreneurs et des propriétaires d’entreprises. Ça se ressent dans les relations avec les clients», assure l’avocate.

L’ambiance aussi y est différente, selon Me Jourdain. «Deloitte est davantage une grosse machine, Lavery est plus familial, c’est très important car c’est l’ambiance et les humains autour de toi qui font la différence dans le fait qu’on soit heureux ou non au travail».

Est-ce que le salaire compte? «C’est un facteur c’est sûr mais je ne pense pas qu’on changerait de carrière pour 10 000 dollars de plus, répond la juriste. C’est davantage au niveau de ce que les cabinets peuvent vous offrir comme conditions de vies.»

2- Avoir un leader fort, qui inspire la relève

Me Marjolaine Arès, notaire, est devenue associée chez Lavery le 9 octobre dernier
Me Marjolaine Arès, notaire, est devenue associée chez Lavery le 9 octobre dernier
Pour la notaire Me Marjolaine Arès, qui est devenue associée chez Lavery le 9 octobre dernier, c’est la présence de la leader Anik Trudel qui fait toute la différence.

Car si un leader d’influence est nécessaire selon elle pour assurer l’attractivité d’un cabinet, un leader féminin fait toute la différence. «Un leader femme mène à plus d’écoute, à une prise de décision qui prend davantage compte de l’ensemble de ses membres. Tout le monde se sent investi», explique-t-elle à Droit-inc.

N’est-ce pas la personnalité de Me Trudel plus que le fait qu’elle soit une femme qui permet cela? «L’un ne va pas sans l’autre. Anik est un combo idéal», répond la notaire.

Avec plus de 20 ans d’expérience, Me Arès a cheminé dans différents milieux et a connu plusieurs cabinets : Heenan, Dentons, Fasken. De grosses structures. C’est pourquoi elle recherchait plus de proximité. «On partage les mêmes racines avec les clients. Il y a aussi une cohésion au sein des membres du cabinet, entre les quatre bureaux. Je n’ai pas vu cela ailleurs et loin de là! »

Parmi les «bons» gestes posés par Lavery : le recrutement de jeunes talents sur la base de leurs aptitudes interpersonnelles. «Ce ne sont pas seulement les notes académiques ou les compétences juridiques et entrepreneuriales qui comptent mais le savoir-être, les qualités humaines.»

Et pour soigner cette relève, l’inspiration part du haut, précise-t-elle. «Anik me donne l’énergie nécessaire pour me donner envie de passer moi aussi aux plus jeunes. J’aime son positivisme, son intensité, son implication, son ouverture.»

Elle aussi estime que le salaire n’est pas un essentiel pour séduire les avocats. «Les variations d’un cabinet à l’autre ne sont pas assez marquées pour que cela fasse la différence, dit-elle. Un 5000 dollars de plus n’achètera pas la confiance qu’il faut insuffler aux jeunes, à la place qu’on leur donne. »

3- Avoir une vision, et l’appliquer

Pour se démarquer, il est clair qu’il faut une certaine audace, estime la leader Anik Trudel, interrogée par Droit-inc.

«”Audace”, c’est le bon mot. Ça prend une vision. Il faut être un leader dans la transformation de l’industrie, être toujours à l’avant de la parade et pas derrière.»

En plus d’être proche des clients, Lavery met ainsi un point d’honneur à embaucher des avocats qui viennent d’horizons différents, dit-elle à Droit-inc. Des notaires, des chimistes, et même un ancien banquier!

«On est aussi le seul cabinet québécois qui peut se targuer d’avoir autant de membres de la magistrature. Il y a 40 juges chez nous, et beaucoup ont cheminés avec nous comme Richard Wagner, le juge en chef de la Cour Suprême.»

L’audace, c’est aussi ça, affirme la tête pensante de la firme : miser sur des profils atypiques qui ont une vision un peu différente des besoins des clients.

Comme le sien (bien qu’avocate pendant deux décennies, elle n’est pas membre du Barreau), ou comme celui de la comptable Christiane Bérard, membre du CA et directrice exécutive pour l’ensemble des opérations du cabinet. «Avoir vécu d’autres choses, ça donne une vision d’ensemble différente, à 360 degrés», dit Mme Trudel.

Enfin, sur la question de son leadership, la chef de la direction du cabinet répond être quelqu’un de très inclusif. «Mon leadership en est un de vision, de cohésion et de consultation.»

C’est aussi l’une des pistes pour assurer l’attractivité de son cabinet : que les gens sentent qu’il y a un «mouvement commun» à l’interne, et qu’ils aient envie d’y adhérer. «C’est rassurant et mobilisant», conclut-elle.

4- Ne pas asservir ses professionnels

Me Antoine Motulsky-Falardeau a fait son stage chez Lavery en 2003 avant d’y revenir le 20 août dernier
Me Antoine Motulsky-Falardeau a fait son stage chez Lavery en 2003 avant d’y revenir le 20 août dernier
Quand les avocats demeurent au sein du cabinet, pendant longtemps, c’est un bon signe, avance de son côté Me Antoine Motulsky-Falardeau qui avait fait son stage en 2003 chez Lavery avant d’y revenir le 20 août dernier.

«Beaucoup de gens sont restés là, c’est l’indicateur de quelque chose de bon», dit-il à Droit-inc. Un élément tout particulièrement rend Lavery attractif selon l’avocat : le cabinet «n’asservit pas ses professionnels ni ne les attache à leurs bureaux».

Me Jourdain abonde dans le même sens : l’agilité dans les conditions de travail est importante. Elle connaît par exemple une associée «à la carrière florissante» qui quitte à 16h30 pour voir ses enfants. «Ça c’est très porteur.»

Selon Me Motulsky-Falardeau, il est important qu’avant de faire le saut vers un autre cabinet, un avocat analyse les besoins de ses clients, et se demande : «comment je peux rendre le meilleur service?»

C’est la «conviction» qu’il allait fournir un meilleur service qui l’a fait bouger. «Je voulais transformer mon rôle d’avocat dans mon bureau, de celui qui rend des services à un professionnel plus proactif, avec une équipe qui n’a pas froid aux yeux pour le faire.»

Rendu à un certain stade, un avocat solo n’a plus vraiment grand choix : soit il fait des embauches massives, soit il rejoint un cabinet. «C’est extrêmement difficile de pratiquer seul», dit-il.

5- Allier réputation et expertise

Après 15 ans en pratique privée à Québec et deux ans et demi au CIUSSS, Me Marie-Nancy Paquet a fait le saut chez Lavery
Après 15 ans en pratique privée à Québec et deux ans et demi au CIUSSS, Me Marie-Nancy Paquet a fait le saut chez Lavery
Enfin, la réputation d’un cabinet ainsi que sa structure demeurent aussi essentielles. Ce fut le cas pour la plaideuse Me Marie-Nancy Paquet qui a fait le saut chez Lavery après 15 ans en pratique privée à Québec et deux ans et demi au CIUSSS.

«La pratique privée en cabinet me manquait. À Sherbrooke, si l’on considère la réputation et l’expertise, Lavery était la seule possibilité de mon côté», dit-elle, ajoutant qu’une bonne structure rend agréable la pratique du litige.

Toutefois, il ne faudrait pas croire que changer de cabinet est une décision facile à prendre.

Me Paquet insiste sur l’importance de choisir ses priorités. «Il faut chercher ce qu’on souhaite pour soi, ce qui est le plus important, ce qui nous allume le plus au quotidien. La réponse va déterminer ce que l’on doit faire.»

Sa consoeur Me Jourdain conçoit aussi que se décider n’a pas été simple comme bonjour. «J’ai eu une bonne formation chez Deloitte mais à la fin de la journée, je me suis demandée si je regretterais de ne pas faire le saut chez Lavery, et ma réponse était oui.»

Son conseil à un juriste qui n’oserait pas? «Je lui dirais : “T’as rien à perdre! Si ta motivation est profonde, et que tu penses qu’il y a quelque chose à aller chercher au-delà de l’aspect financier, alors il faut y aller!”»
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9 commentaires
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Opération séduction?
    Pour parler du cabinet qui représente Gilbert Rozon, c'est quand même un drôle de titre.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Affaire Rozon
    Allez vous un jour en revenir?

  3. Felipe
    Felipe
    il y a 6 ans
    Sélectif
    "Au total, entre le 5 septembre et le 5 novembre 2018, Lavery comptabilise 10 arrivées et 1 départ."

    Ca me semble très self-serving comme échantillon. Comme dire que les Alouettes ont eu bonne saison car ils ont gagné 100% de leurs deux derniers matchs.

  4. DSG
    It's a white out!
    Not a single visible minority. That firm is as white as a Trump rally.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      DSG, you need a firmware update !
      Ces gens sont en droit de choisir leur couleur de peau, et certains éprouvent peut-être un sentiment d'appartenance à une minorité visible (autre que blanche...).

      L'UQAM vient de reconnaitre le droit à tous d'imposer un prénom de son choix, au nom de la neutralité et de l'égalité, alors mettez-vous à la page! Les temps changent !


      http://www.journaldemontreal.com/2018/11/13/les-etudiants-de-luqam-pourront-choisir-leur-prenom

    • DSG
      That's UQAM for you
      Thanks for sharing that link. I had no idea. Upon reading the article that reference from Shakespeare came to mind; I don't remember verbatim, something like, "A reject by any other name..." In any case, whatever names they give themselves I simply refer to them as unemployable.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Quelle tristesse
      Quelle tristesse dans cette chaîne de commentaires. Premièrement, quelqu'un qui semble se plaindre de la couleur de peau de ses confrères et consœurs. Pas fort. D'autant plus que la nouvelle concerne des embauches à Montréal, mais également à Québec et Sherbrooke. Ensuite, un autre lui répond en postant un lien sans aucun rapport avec l'article. Voulez-vous également partager votre recette de pain aux bananes ? Enfin, le premier qui rétorque en cassant du sucre sur les gens de l'UQAM. À la lumière de son premier commentaire, on aurait pu croire qu'il était sensible aux préjugés, mais ça l'air que non. C'est faible. Très, très faible.

  5. A.
    wtf
    I'm from UQAM, never had issues finding a job. Worked hard, had good grades and work in a reputable firm. Get over it.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      C'est parce vous ressentez une autre affiliation.
      De nos jours tout le monde peut choisir son identité, et vous avez tout simplement choisi de vous sentir comme un "winner" de l'UdeM, McGill, ou de Sherbrooke !

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