Ils s’aiment!

Si on dit que l'amour peut se trouver à chaque coin de rue, Mylène Mastrostefano et Guillaume Endo ne s'attendaient pas à le trouver au cours d'une conférence sur la profession d'avocat.

C'est pourtant comme ça que tout a commencé, un jour de 2004, dans un amphithéâtre de l'université de Sherbrooke.

« Guillaume donnait une conférence sur "comment avoir une carrière internationale". À la fin, je me suis sentie un peu découragée et je suis allée lui parler », se souvient Me Mastrostefano.

À cette époque, Me Endo travaille pour l'association internationale des avocats de la défense, il propose à l'étudiante de faire du bénévolat. « Et voilà ! Nous sommes ensemble depuis quinze ans. »

Une dynamique de famille

Le couple s'est marié en 2015 et a eu une petite fille il y a deux ans. On est alors tenté de se demander à quoi ressemble la vie quotidienne d'un couple de parents avocats et donc, par définition, débordés.

« Ça ressemble sûrement au quotidien de tout le monde, affirme Mylène Mastrostefano. Guillaume a son propre cabinet, il a donc plus de flexibilité que moi pour s'occuper de notre fille. » Mylène, elle, est avocate chez Loto Québec.

S'ils pratiquent tous les deux dans la même spécialité, les deux avocats ne parlent pas de droit commercial du matin au soir.

« On en parle, mais on arrive aussi à couper, surtout depuis qu'on a un enfant, on n'a pas le choix, remarque Guillaume Endo. On est plus dans une dynamique de famille plutôt que dans une dynamique de juristes qui discutent de grands sujets. »

Un plus dans la vie professionnelle

Tous les deux sont néanmoins unanimes : vivre avec un avocat constitue un atout dans leur vie professionnelle.

« Guillaume est plus senior que moi, il m'arrive donc de lui demander de l'aide », précise Mylène Mastrostefano. Guillaume Endo, pour qui « avoir un deuxième avis, est toujours positif », partage cette opinion.

L'avocat estime toutefois que le travail que fait le conjoint reste secondaire, « ce qui compte, ce sont surtout ses qualités personnelles, et en Mylène, j'ai découvert une personne extraordinaire ».

« Mon mari m'a toujours aidé et soutenu dans ma carrière, mais je ne l'ai pas choisi parce qu'il était avocat », précise pour sa part Me Mastrostefano.

Il peut toutefois être difficile quand on est passionné par son métier de ne pas le laisser déteindre sur sa vie privée. « Guillaume a suivi une formation de médiateur et d'arbitre. Depuis, j'ai l'impression qu'il aborde sa vie comme une médiation ! » ironise Mylène Mastrostefano.

Travailler ensemble ? Plus jamais !

Si certains couples d'avocats font le choix de s'associer et de monter un cabinet en commun, Mylène Mastrostefano et Guillaume Endo n'ont clairement pas l'intention de suivre cette voie-là.

« On a travaillé ensemble pendant deux mois et ça a été une catastrophe ! » s'amusent-ils. « Il y en a pour qui ça fonctionne, mais ce n'est pas notre cas. On a vite compris qu'on est complémentaires à la maison, mais pas au travail et que nous avons besoin de notre indépendance », remarque Me Mastrostefano.

De l'indépendance, du soutien et une pointe de droit commercial, c'est peut-être ça le secret des couples qui durent...