Zambito sous haute protection
Agence Qmi
2012-10-02 07:00:00
Selon les informations obtenues, les quatre endroits étaient déjà sous surveillance policière depuis vendredi, au lendemain du premier jour du témoignage de M. Zambito à la Commission Charbonneau. Il s’agissait cependant de policiers municipaux à bord de véhicules banalisés.
On ignorait toutefois si Lino Zambito, ancien entrepreneur en construction, avait fait l’objet de menaces. La décision de la Sûreté du Québec pourrait aussi être une mesure préventive à la suite des allégations compromettantes faites par M. Zambito.
L’homme d’affaires a effectivement écorché plusieurs personnes lors de son témoignage, telles que Vito Rizzuto, Tony Accurso, des ingénieurs de la Ville de Montréal et même Union Montréal, le parti du maire Gérald Tremblay.
Selon lui, ceux-ci seraient liés de près au « système » de collusion dans l’octroi des contrats en construction. Ce stratagème aurait été entretenu par la mafia, qui aurait prélevé une commission de 2,5% sur chacune de ces ententes.
Hier, M. Zambito a aussi affirmé que le parti du maire Tremblay récoltait, quant à lui, 3% du montant des contrats de construction. Un ingénieur influent de la Ville, Gilles Surprenant, aurait aussi perçu une somme équivalente à 1%.
Le parrain de la mafia montréalaise, Vito Rizzuto, aurait agi comme un arbitre, un « médiateur » qui régissait l’octroi des contrats aux différentes entreprises de construction.