Fusions et acquisitions

F&A: quels cabinets ont dominé en 2015 ?

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Emeline Magnier

2016-01-07 15:00:00

Quels sont les cabinets d'avocats qui se sont imposés sur le marché mondial et national des fusions et acquisitions en 2015 ? Les canadiens ont-ils su tirer leur épingle du jeu ?
Si l'année 2014 avait été favorable pour les praticiens en fusions et acquisitions, 2015 l'a été encore plus.

Dans la Global M&A Legal Advisors Review Full Year 2015, Thomson Reuters annonce que la valeur mondiale des transactions totalise 4,7 billions de dollars US, ce qui représente une augmentation de 42 % par rapport à 2014 et un résultat record depuis que les chiffres sont compilés.

71 opérations d'une valeur de plus de 10 milliards de dollars sont recensées tandis que 42 300 transactions sont intervenues à l'échelle mondiale, ce qui représente une hausse de 0,2%.

Les États-Unis et la région Asie-Pacifique représente 74% de l'activité, avec 2,3 billions de dollars chez nos voisins frontaliers, soit une augmentation de 64% par rapport à 2014.

Classements mondiaux

En termes de nombre de transactions, seul un cabinet canadien figure au Top 25 : Stikeman Elliott occupe le 19e rang avec 169 transactions. Le cabinet Jones Day conserve sa première place (448 opérations) suivi par Kirkland &Ellis (393 opérations) et DLA Piper (370 opérations), récemment présent au Canada depuis la fusion intervenue avec le vancouverois Davis en avril 2015.

Notons que Skadden occupe le sixième rang (294 transactions), Linklaters le neuvième (243 opérations). Clifford Chance et White & Case se classent ex-aequo à la dixième place (240 opérations).

Dans le classement en termes de valeur, on ne trouve aucun cabinet canadien. Le trio de tête est composé de Skadden (1,125 billion soit 23,7 % du marché), Cravath, Swaine & Moore (926, 52 milliards) et Latham & Watkins (773,42 milliards)

Classement canadien

Me Vitale Santoro, cochef du secteur national du droit des sociétés chez Osler
Me Vitale Santoro, cochef du secteur national du droit des sociétés chez Osler
Sur le marché national, dans le classement en termes de valeur, c'est Osler Hoskin & Harcourt qui domine toujours ses concurrents avec des transactions totalisant 77,18 milliards.

« Nous devons notre positionnement à notre franchise et expertise en matière de fusions et acquisitions partout au Canada, souligne Me Vitale Santoro, cochef du secteur national du droit des sociétés chez Osler. Nous avons aussi mis l'emphase sur les opérations du mid-market et augmenté le nombre d'opérations.»

L'année 2015 a été marquée par un grand nombre d'acquisitions à l'étranger et notamment aux États-Unis par des compagnies ou institutions canadiennes, ajoute-t-il.

En deuxième position, on retrouve McCarthy Tétrault (57,71 milliards), suivi par Torys (56, 83 milliards).

Blake Cassels & Graydon occupe le neuvième rang (33,23 milliards de dollars), Norton Rose Fulbright le dixième (28,14 milliards), Stikeman Elliot arrive en 12e position (25,35 milliards) mais occupe la première marche en termes de nombre d'opération (155 transactions).

Dentons occupe le 13e rang (24,94 milliards) et Davies Ward Phillips & Vineberg le 15e (22,63 milliards).

Au niveau mondial, le secteur de la santé, principalement dynamisé par l'industrie pharmaceutique représente 672,9 milliards de dollars, soit une augmentation de 71% par rapport à 2014, tandis que le secteur de l'énergie a progressé de 1% et celui des technologies a doublé.

Les opérations transfrontalières totalisent 1,6 milliards, soit un tiers de l'ensemble de l'activité en fusions et acquisitions et 27% de plus qu'en 2014.

Pour la région Amériques, c'est aussi le secteur de la santé le plus dynamique (558,3 milliards) qui occupe 23,8 % du marché. Suivent le secteur des technologies (387,2 milliards) et de l'énergie (267,8 milliards).
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