Cour du Québec : Onze juges recherchés
Jean-Francois Parent
2022-05-04 13:15:00
En augmentant le nombre de juges à la Chambre de la jeunesse, le ministre Simon Jolin-Barrette compte mieux protéger les enfants. Votre CV est-il à jour?
Le ministre de la Justice du Québec a ainsi annoncé le 3 mai l’ajout de 11 nouveaux postes de juges à la Cour du Québec. La plupart de ces nouveaux juges viendront gonfler les rangs de la Chambre de la jeunesse, précise le ministre.
L’initiative vise à faciliter l'accès à la justice, explique Simon Jolin-Barrette dans le communiqué annonçant l’arrivée de ce nouveau contingent. Québec entend ainsi améliorer les délais judiciaires qui grèvent la protection de la jeunesse, soutenant que l’ajout de juges permettra d'offrir une meilleure protection aux enfants.
C’est la modification de l'article 85 de la Loi sur les tribunaux judiciaires qui permet de faire passer le nombre de magistrats de la Cour du Québec de 308 à 319. Cette annonce fait suite au dépôt du Projet de loi n° 15, Loi modifiant la Loi sur la protection de la jeunesse et d’autres dispositions législatives, sanctionné le 26 avril dernier.
Le projet de loi final n’était pas disponible au moment d’écrire ces lignes, mais c’est l’article 61.1 du PL 15 qui modifie le nombre de juges de la Cour du Québec.
Le ministre de la Justice explique également que le coût prévu de cette mesure est de 5,8 millions de dollars pour l'année 2022-2023, et que des effectifs supplémentaires sont prévus pour soutenir les nouveaux juges.
« La protection de nos enfants est une priorité pour le gouvernement du Québec, ajoute le ministre de la Justice, selon qui (c)ette importante augmentation (…) a pour objectif d'améliorer l'accès à la justice et les délais judiciaires en la matière », peut-on lire dans le communiqué.
La Chambre de la Jeunesse compte actuellement 25 juges, selon les informations disponibles sur le site de la Cour du Québec.
Dans son budget du 23 mars, Québec annonçait d’ailleurs l’injection de 424 millions de dollars supplémentaires pour mettre en œuvre les recommandations de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, la Commission Laurent.