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Diffamer son patron sur Facebook peut coûter cher

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Jean-Francois Parent

2016-09-02 10:15:00

Un préposé aux bénéficiaires s’est vengé de ses patrons sur Facebook. Il leur doit maintenant 17 500 dollars...
Me Caroline Neveu, du cabinet Cain Lamarre, représente les propriétaires de la résidence Mgr Blanche, Nancy Servant et Mohamed Ahmed
Me Caroline Neveu, du cabinet Cain Lamarre, représente les propriétaires de la résidence Mgr Blanche, Nancy Servant et Mohamed Ahmed
Viré quelques heures à peine après son embauche d’une résidence pour personnes âgées, Ian Ritchie a voulu faire connaître sa version des faits sur les réseaux sociaux. Il doit maintenant en payer le prix.

Tout commence en février dernier, lorsque le centre Mgr Blanche, qui roulait à pleine capacité, embauche Ian Ritchie. Il est renvoyé sans compléter son deuxième quart de travail.

« Ritchie se vante de tout savoir sur ce type de travail alors que dans les faits, il n’en est rien. Il est congédié le 27 février 2016, puisqu’il ne répond pas aux normes et exigences de ce travail », écrit le juge Denis Le Reste, dans un jugement du 18 juillet 2016.

Le préposé éconduit se venge en publiant sur sa page Facebook le message suivant, reproduit fidèlement : ''«Salut, en fin de semsine, j etais e nformation a la résidense mgt blanche et j ai vu un prepose qui en est pas un traine par les pied une personne atteinte de deficience intellectuel jusqu a sa chambre car elle fusait de cooperer. Quand j en ai parler a la prepose en chef elle m a dit qu elle en parlerai a la patronne mais j ai recu un appel dans la journee me disant que j etais renvoyé car je critique le travail de mes colegues alors faites gaffe aux résidences privées vous savez ce qui se passe quand les poryes ce ferment. »''

Ce message se retrouve sur la page Spotted Sept-Iles, suivie par quelque 12 000 personnes, et enflamme les discussions dans la région. Les proprios de la résidence Mgr Blanche doivent se défendre sur la place publique.

Une première mise en demeure envoyée à Ritchie début mars est ignorée. Ce dernier dépose alors une plainte aux autorités locales concernant les incidents dont il prétend avoir été témoin. Le Centre intégré de la santé et des services sociaux fait alors enquête sur les allégations.

Dans les heures suivant l’ouverture de l’enquête, les propriétaires de la résidence Mgr Blanche, Nancy Servant et Mohamed Ahmed, « sont complètement blanchis des accusations portées par Ritchie, poursuit le juge dans sa décision. Pourtant, les murmures, les rumeurs et fausses accusations continuent à circuler dans Sept-Îles ». Ils sont représentés dans cette affaire par Me Caroline Neveu du cabinet Cain Lamarre.

Le couple Servant et Ahmed ont depuis de la difficulté à engager du personnel, les candidats refusant de vouloir s’associer à leur résidence.

« Ritchie, (…) en écrivant des faussetés, des insinuations malveillantes et des propos calomnieux sur sa page Facebook et sur celle de Spotted Sept-Îles, Ritchie a causé et cause toujours un lourd préjudice à Servant et Ahmed », conclut le juge Le Reste.

Ian Ritchie est ainsi condamné à payer 17 500 $ à titre de dommages moraux et exemplaires.
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1 commentaire
  1. PeuImporte
    PeuImporte
    il y a 8 ans
    Citoyenne
    Ca coûte cher de dire la vérité ?

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