Elle poursuit la ministre pour l’annulation de son procès

Agence Qmi
2014-12-17 13:00:00

C’est en juillet 2011 que la vie de cette femme de Québec a basculé, alors qu’elle était isolée en plein bois avec son conjoint au nord de La Tuque. Alain Beaudet, armé d’une carabine, aurait menacé de la tuer et l’aurait bousculée.
Au terme de l’enquête policière, l’histoire a été jugée suffisamment sérieuse pour que trois chefs d’accusation soient portés contre son ex-conjoint au palais de justice de Roberval.
De multiples retards
De mois en mois, les retards dans les procédures judiciaires se sont multipliés, si bien que Beaudet a pu être libéré de ses accusations en juin dernier.
« Je me revois, assise dans la salle de cour, pleurant en silence en écoutant le verdict. J’étais anéantie », raconte péniblement Isabelle Lévesque. « Le message qu’on m’a envoyé cette journée- là, c’est que ce qui m’était arrivé n’était pas grave (...).»
Aujourd’hui, Mme Lévesque n’en revient pas que son ex-conjoint ait pu reprendre une vie normale et récupérer ses armes de chasse. « Moi, ma vie ne continue pas comme avant. Je dois suivre une thérapie, je vis dans la peur. Il y a un boisé derrière chez nous et je ne suis pas capable de sortir parce que je pense toujours qu’il y est caché », poursuit-elle.
C’est pour toutes ces raisons que Mme Lévesque a envoyé une mise en demeure pour réclamer 75 000 dollars à la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, et au Directeur des poursuites criminelles et pénales, lundi.
Si elle n’obtient pas de réponse, elle compte entamer des poursuites civiles pour faire valoir ses droits.