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Juge Girouard: un agent d'infiltration s’explique

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Agence Qmi

2015-05-12 09:11:00

Lors d’une transaction de drogue, on peut observer des gestes furtifs qui cherchent à « cacher l’échange d’argent ou de drogue dans le but de ne pas attirer l’attention »…
Michel Girouard est soupçonné d’avoir effectué une transaction de stupéfiants deux semaines avant qu’il ne soit nommé juge en septembre 2010
Michel Girouard est soupçonné d’avoir effectué une transaction de stupéfiants deux semaines avant qu’il ne soit nommé juge en septembre 2010
C’est ce qu’est venu expliquer, lundi matin, un agent infiltrateur de la Sûreté du Québec, reconnu comme expert par le comité d’enquête du Conseil de la magistrature qui entend, encore cette semaine, le dossier du juge Michel Girouard, soupçonné d’avoir effectué une transaction de stupéfiants deux semaines avant qu’il ne soit nommé juge en septembre 2010.

C’est le 18 novembre 2011 que l’agent infiltrateur a vu pour la première fois la vidéo sans toutefois savoir qui étaient « les joueurs » présents à l’écran. À l’époque, selon lui et sans équivoque possible, les gestes posés « s’apparentaient à une transaction de stupéfiants ».

Bien qu’il ait admis les compétences de l’agent, le comité a refusé que ce dernier témoigne directement sur la vidéo qui a été présentée la semaine dernière à la cour.

Dans cette vidéo, on peut voir le juge Girouard arriver dans le bureau d’Yvon Lamontagne, par la suite arrêté et condamné pour trafic de stupéfiants, mais qui en 2010 était propriétaire d’un club vidéo.

Aussitôt arrivé, le juge glisse de l’argent sous le sous-main de Lamontagne en échange de quelque chose pris dans la poche droite du trafiquant.

« Vous savez, dans les transactions dites d’habitudes, dans 25 % des cas, aucun mot n’est prononcé. On donne l’argent et les stupéfiants sont donnés en retour », a expliqué le policier en se basant sur ses 30 ans d’expérience.

L’expert a également abordé la notion de « code » qui existe entre les trafiquants et les consommateurs, dans le but de ne pas éveiller les soupçons.

« Si, par exemple, le propriétaire d’une pizzéria agit à titre de trafiquant, les clients qui appellent peuvent demander un extra fromage blanc. À ce moment-là, le trafiquant sait qu’il fait affaire avec une personne qui connaît les règles et le consommateur, en retour, s’attend à recevoir un gramme de cocaïne », a-t-il expliqué.

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