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KPMG: trois juges mis en examen!

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Radio -canada

2017-03-07 11:57:00

Ils ont participé à des activités sociales payées par KPMG et son cabinet d'avocat, alors qu’ils avaient des causes pendantes avec des clients de la firme pour fraude fiscale...
Le juge Denis Pelletier de la Cour d'appel fédérale
Le juge Denis Pelletier de la Cour d'appel fédérale
Les trois juges dont le comportement a été mis en cause dans un reportage d'Enquête sur la firme comptable KPMG, diffusé la semaine dernière, sont maintenant visés par des plaintes au Conseil canadien de la magistrature.

« Dans les trois cas, il y aura un examen du Conseil sur les allégations ou la possibilité d’inconduite de la part de ces juges », a indiqué mardi le directeur général du Conseil, Normand Sabourin, lors d’une entrevue accordée à l’émission Isabelle Richer.

M. Sabourin précise qu’il a lui-même porté plainte contre le juge en chef de la Cour canadienne de l'impôt, Eugene Rossiter, et Randall Bocock, de la même cour. Le Conseil a aussi reçu une plainte concernant le juge Denis Pelletier de la Cour d'appel fédérale.

Randall Bocock de la Cour canadienne de l’impôt
Randall Bocock de la Cour canadienne de l’impôt
« Les allégations, évidemment, ne sont pas prouvées. Il s’agit pour nous de mettre la lumière sur ces faits-là, et de vérifier à quel point il pourrait y avoir un fondement à une allégation d’inconduite, a dit Normand Sabourin. Je peux vous assurer qu’on va être diligent dans ce dossier-là, qu’on va prendre les mesures nécessaires pour faire la lumière, et on va publiciser le résultat de cet examen. »

Ce dernier n'a pu indiquer dans combien de temps ces dossiers pourront être traités. Selon lui, 90 % des plaintes reçues par le Conseil canadien de la magistrature sont normalement expédiées en trois ou quatre mois.

Eugene Rossiter, juge en chef de la Cour de l’impôt
Eugene Rossiter, juge en chef de la Cour de l’impôt
Enquête a révélé que les juges Pelletier et Bocock ont participé à une conférence de l'Association de fiscalité internationale à Madrid et qu’ils ont participé à des activités sociales payées par KPMG et son cabinet d'avocat Dentons. Tous deux avaient pourtant des causes pendantes avec des clients de KPMG pour fraude fiscale.

Le juge en chef de la Cour de l'impôt, Eugene Rossiter, loin de les réprimander, a plutôt encouragé leur comportement. Lors d'une conférence sur la fiscalité à Calgary en novembre dernier, il a dit qu'il allait lui-même continuer à assister à des réceptions. « Nous mangerons de la pizza. Nous boirons du vin et nous en boirons beaucoup », a-t-il déclaré à un auditoire de fiscalistes, qui l'a chaudement applaudi.
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5 commentaires
  1. La conscience
    La conscience
    il y a 7 ans
    Écœurement !
    Gênant pour les juges qui non seulement sont d'excellents juristes mais qui ont aussi un talent naturel qu'est le " jugement " !

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 7 ans
    oui, gênant...
    Surtout que le cabinet d'avocats qui organisait la réception serait celui qui a validé la légalité du stratagème fiscal de KPMG.

  3. Maurisse
    Maurisse
    il y a 7 ans
    Excellents juristes?
    Vous savez, on parle ici de la CCI et de la CF, deux endroits bien connus pour être des planques d'avocats moyens qui sont bien vus par le parti au pouvoir.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Minable!
      Que de saloperies vous diffusez sans savoir de quoi vous parler. Descendre des juges comme ça, c'est minable.

    • Maurisse
      Maurisse
      il y a 7 ans
      Pauvre petit
      Eugene Rossiter était un organisateur politique du PC dans les Maritimes, tandis que Denis Pelletier était un proche des libéraux au Québec.

      Si vous pensez que les avocats s'impliquent dans les partis politiques par grandeur d'âme, vous rêvez.

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