La couronne jette les gants contre Georges Laraque

Agence Qmi
2013-10-17 10:15:00

Selon un document judiciaire dont le «Journal de Montréal» a obtenu copie, il devra comparaître au palais de justice de Longueuil le 19 novembre prochain. L’homme de 36 ans a retenu les services du réputé criminaliste Pierre Poupart — qui a notamment représenté l’ex-cardiologue Guy Turcotte lors de son procès pour le meurtre de ses deux enfants — pour assurer sa défense.
«Pas inquiet»
«Je ne suis pas inquiet, a commenté l’ex-hockeyeur. Je n’ai rien à cacher, j’ai coopéré à l’enquête et j’ai des témoins qui viendront démentir ces allégations. Ce sera à un juge de trancher, pas à la couronne.»
Selon les accusations déposées par le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), cette fraude «d’une valeur dépassant 5000 $» aurait été commise aux dépens de l’entreprise Super-Glide Canada, de l’ingénieur Marc Filion et de la Fiducie Famille Filion, entre 2009 et 2011, à Brossard.

Leur association a cependant tourné au vinaigre et les deux hommes se poursuivent mutuellement en justice, dans des recours civils.
«C’est une entreprise que j’ai créée avec deux amis et je suis le seul à y avoir investi de l’argent, a déclaré Laraque, mercredi. Je leur ai donné des pourcentages sans qu’ils mettent une cenne là-dedans. C’est moi qui ai pris les risques.»
Laraque avait déposé une poursuite de 30 000 $ contre Filion, l’an passé, lui reprochant d’avoir pigé dans les coffres de la compagnie pour rembourser une dette personnelle. L’ingénieur a répliqué en réclamant 170 000 $ à l’ex-hockeyeur, devant la Cour supérieure.
Perquisition
Parallèlement, la police de Longueuil a amorcé une enquête criminelle à la suite d’une plainte, en avril 2012. Les enquêteurs ont notamment mené une perquisition au domicile de Laraque, à Brossard, en janvier dernier, pour récupérer des documents liés à l’entreprise.
Également accusé de possession d’une somme d’argent obtenue par des moyens criminels dans ce dossier, Georges Laraque a qualifié de «bizarre» la tournure des événements.
«Je l’ai poursuivi, il m’a poursuivi, a-t-il dit. J’ai porté plainte au criminel, mais le policier avec qui je travaillais ne me donnait plus de nouvelles...»