Le juge Girouard n'achetait pas de cocaïne, assure un témoin

Agence Qmi
2015-05-07 13:48:00

Bien qu’il ait spécifié avoir plaidé coupable après une entente qui stipulait qu’il n’aurait plus à témoigner, l’homme de 54 ans a ajouté « n’avoir rien à cacher ».
Client privilégié
Selon ce qu’il a raconté, le magistrat qui était, à l’époque des appels, son avocat était aussi un « client privilégié » sans être « un ami ».
« Michel ne louait jamais de films sur le plancher parce qu’il prenait toujours ceux à venir », a-t-il mentionné en précisant qu’il « achetait aussi de vieux films, ceux qui avaient plus de trente jours » et qu’il lui faisait alors « un bon prix ».
Après avoir écouté la première conversation enregistrée à leur insu par la SQ, l’avocate indépendante Me Marie Cossette a voulu savoir pourquoi, alors que les deux hommes parlent d’une opération subie par Lamontagne, ce dernier demande à brûle-pourpoint au juge « s’il veut aller au Canadian Tire ».
« C’était une blague entre nous... un peu comme la femme qui dit « je note » dans l’annonce... C’est juste redondant et ça n’a pas vraiment de signification », a alors répondu le détenu forçant un sourire chez les quelques personnes présentes dans la salle.
Codes cachés ?
Dans le cadre d’une opération anti-drogue visant plusieurs trafiquants de l’Abitibi, le juge Michel Girouard a été soupçonné de s’être procuré des stupéfiants alors qu’il était avocat de la défense.
Selon l’avocate indépendante, certains « codes » pourraient être au cœur de ces conversations puisqu’à chacune des fois où le magistrat a logé des appels, il y a eu par la suite transaction de drogue entre Lamontagne et une personne liée au réseau.
Si le comité composé de trois juges venait à la conclusion qu’il y a bel et bien eu transaction de stupéfiants, le magistrat pourrait être destitué.