Les cinq bougies de Juripop

Agnès Rossignol
2014-11-14 10:15:00

L’heure est à la célébration pour la Clinique juridique qui a fêté, le 26 juin dernier, ses cinq années d’existence, après avoir fait face en début d’année à des difficultés financières.
L’événement réunira 300 personnes et aura pour invités d’honneurs Me Gérard Guay, président de la Chambre des notaires, Serge Cadieux, secrétaire Général de la FTQ, et l’honorable Lucien Bouchard, administrateur de Juripop.
Ce sera l’occasion de faire un bilan et de remercier la généreuse contribution de plusieurs partenaires, dont la Chambre des notaires du Québec, sans qui l’organisme n’existerait peut-être plus.
« On souligne souvent que la cinquième année d’une entreprise est déterminante pour son avenir. Les efforts que nous avons déployés avec nos partenaires pour consolider la pérennité de Juripop en témoignent et nous permettent de croire que nous pourrons continuer de faire une différence pour l’accès à la Justice au Québec », a déclaré Marc-Antoine Cloutier, fondateur et directeur général de Juripop.
Me Guay a quant à lui exprimé l’ancrage de longue date des notaires dans l’accès à la justice : « Ce n'est pas un nouveau créneau pour nous, car profondément intégrés dans leur communauté, les notaires sont des juristes de proximité. La Chambre des notaires tient à ce que l'accès à la justice soit une réalité concrète. On y croit et on est très actif. »
Son partenariat avec Juripop s’étend bien au-delà d’un soutien financier sur trois ans d’un montant de 150 000 dollars sous forme d’un don et de prêts. C'est « un partenariat actif, que l’on souhaite en constante évolution, a affirmé Julien David-Pelletier, co-fondateur de la Clinique et directeur exécutif.
Un volet notarial

En plus du notaire à Sherbooke en place depuis huit mois, un notaire sera bientôt embauché à Saint-Constant qui prendra aussi en charge les activités de la Caravane juridique des aînés.
Selon M. Cloutier, les avocats voient parfois Juripop comme un compétiteur : ils sont favorables à son travail tant qu’elle « ne marche pas sur ses plates-bandes ». Or, il n'a jamais ressenti cette compétition avec la Chambre des notaires. « Le monopole de l'avocat sur la pratique est un des principaux problèmes de l'accès à la justice. Il faut du courage politique pour faire passer en premier l'objectif de protection du public plutôt que l’objectif commercial de la profession. »