Quel avocat se cache derrière Papi ?

On en sait peu sur l’homme derrière le pseudo si ce n’est que ce « Papi » est juriste de formation, détenteur d’une maîtrise en droit des médias et blogueur sur une page personnelle qu’il a lui-même intitulé « La page de Papitibi. »

Son pseudo est une contraction des mots « Papy », de grand-papa, et « d’Abitibi. » Sur son blogue, il se décrit comme « un Papy abitibien », mais « montréalais de souche ».

« Pire, je suis né et j’ai grandi au coeur de la République Populaire du Plateau Mont-Royal », affirme-t-il non sans ironie.

De l’ironie, sa mine en est remplie : qu’il évoque l’affaire Lu Chan Khuong, Mulcair, Postes Canada ou bien encore le SPVM, l’anonyme Papitibi n’y va pas de main morte.

« Je ne crains ni les débats d’idées ni les joutes oratoires, écrit-il. Une pratique intensive de plus de 30 ans devant les tribunaux, ça laisse des traces indélébiles. Le verbe haut, les baguettes en l’air, une capacité d’analyse, et une pensée plutôt bien structurée. »

Extraits choisis :

« Le Saint Barreau du Québec ne pouvait pas mieux ''s’autopeluredebananiser'' qu’il ne l’a fait en prononçant la suspension de sa Bâtonnière au motif qu’elle aurait dépeint le système judiciaire sous un jour défavorable. »

« Les membres de ces comités sont des avocats dont la plupart proviennent des grands cabinets, ce qui leur permet de garder la mainmise sur les affaires de l’ordre professionnel. (...)

Ces cabinets, et d’autres, un peu moins big, sont les véritables maîtres du Barreau, dont ils ont infiltré TOUS les comités. Après tout, on n’est jamais mieux servis que par nos propres pions…»

« Et non, aucun de ces cabinets ne représente les voleurs à la petite semaine ou des conducteurs en état d’ivresse; ni le droit criminel ni les gardes d’enfant ne sont leur tasse de thé… mais si le président de la Banque XYZ se fait prendre, ils vont pouvoir assurer sa défense, quitte à sous-contracter.»

Enfin, il décrit les membres du C.A. comme des « honorables bonzes momifiés » et parle de « putsch abject », avant d’affirmer sans détour :

« ''Come on, guys'' ! Ce qui risque au contraire de ternir l’image de la Justice, c’est ce Conseil des Sages du Barreau, formé d’imbéciles heureux, ignorants des pertes de temps auxquelles sont exposés les accusés et leurs avocats. Un Conseil d’imbéciles heureux, incapables de réfléchir intelligemment et d’interpréter correctement les paroles de Me Khuong.»