Tania Pontbriand retire son appel

Agence Qmi
2015-01-20 12:47:00

La femme de 43 ans a écopé en août dernier de 20 mois de prison. Après moins de quatre mois passés derrière les barreaux, l’ex-prof a été libérée au sixième de sa peine pour séjourner en maison de transition, juste à temps pour Noël.
En décembre dernier, au moment où on lui permettait de quitter la prison Tanguay pour une période de 60 jours, Tania Pontbriand retirait l’appel pour son verdict de culpabilité.
S’occuper de ses enfants
« Ce qu’elle veut, c’est tourner la page », a dit Me Mrani, insistant sur le fait que sa cliente a beaucoup « cheminé » depuis son incarcération.
Depuis qu’elle séjourne en maison de transition, l’ex-enseignante a pu reprendre son travail à temps partiel dans un centre communautaire, où elle donne des cours de conditionnement physique pour adultes.
« Elle a aussi la possibilité de s’occuper de ses enfants », a indiqué l’avocate, ajoutant que Tania Pontbriand doit par contre retourner dormir à la maison de transition chaque soir.
En abandonnant les procédures d’appel du verdict, l’ancienne enseignante d’éducation physique met donc un terme à une saga judiciaire. Son procès s’est ouvert à l’automne 2011, trois ans après son arrestation, et s’est tenu de façon discontinue pendant deux ans.
Pontbriand a été reconnue coupable en janvier 2014. Moins d’un mois plus tard, elle portait sa cause en appel. Selon elle, le juge Valmont Beaulieu avait erré en droit en fondant son verdict sur le témoignage de la victime, qui n’était « pas fiable ». L’adolescent avait témoigné au procès en indiquant qu’il avait eu plus de 300 relations sexuelles avec l’accusée entre 2002 et 2004.
Regrets
Dans son jugement, le magistrat s’était dit convaincu que la prof « la plus cool et la plus hot » de l’école s’était « servie » du jeune homme et qu’il était devenu pour elle « un objet afin de satisfaire égoïstement son appétit sexuel ».
À aucun moment durant les procédures judiciaires Pontbriand n’a livré sa version des faits. Elle aurait exprimé des remords pour la première fois en décembre dernier, lors de son audience devant la Commission des libérations conditionnelles.
« Vous dites regretter amèrement vos gestes et vous prenez l’entière responsabilité de vos délits », indique la décision datée du 16 décembre.
Tania Pontbriand pourra faire une demande de libération conditionnelle au tiers de sa peine, soit en mars prochain.