Une avocate devient la nouvelle coroner en chef
![Main image](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22171__Pascale%20Descary.jpg)
Delphine Jung
2018-03-19 11:15:00
![Me Pascale Descary est devenue la nouvelle coroner en chef le 5 mars](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22171__Pascale_Descary.jpg)
C’est le Conseil des ministres qui a procédé à sa nomination, quelques mois après lui avoir confié le mandat de coroner permanente.
Le Bureau du coroner est un organisme gouvernemental dont la mission est de rechercher, de façon indépendante et impartiale, les causes et les circonstances des décès survenus par suite de négligence ou dans des circonstances obscures ou violentes, de manière à contribuer à la protection de la vie humaine.
Un poste qui comble les attentes de Me Descary, puisqu’elle explique avoir toujours eu à cœur les droits de la personne. « Je n’ai jamais vraiment été attirée par le droit des affaires en cabinet », confie-t-elle.
D’abord une psychoéducatrice
Me Descary n’a d’ailleurs jamais travaillé en cabinet. Elle a d’abord obtenu un premier bac en psychoéducation et un certificat en enseignement de l’Université de Montréal.
Elle s’est ensuite lancée en droit, toujours à l’Université de Montréal. Pendant ses études, elle a travaillé en tant que psychoéducatrice auprès des toxicomanes entre autres et a été syndique adjointe au bureau de l’Ordre des conseillers d’orientation.
Assermentée en 1993 elle a poursuivi ses études pour obtenir un DESS en prévention et règlements des différends. Elle a fait son stage du Barreau au Bureau du procureur général de la Chambre de la jeunesse puis a pratiqué à son compte en droit de la famille et en médiation familiale.
Elle a ensuite postulé pour intégrer le bureau de l’ombudsman à l’UdeM. Elle y est entrée comme adjointe, puis est devenue ombudsman par intérim en 2008 et a été officiellement nommée à ce poste en 2009.
« À la fin de mon deuxième mandat, j’ai commencé à réfléchir à la prochaine étape de ma carrière. En tant qu’ombudsman, j’ai eu l’occasion de me pencher sur la réalité des médecins résidents, notamment après le suicide de l’un d’entre eux. J’ai donc eu à échanger avec le coroner. Cela m’a permis de découvrir sa mission que j’ai sentie similaire à la mienne : être indépendante, faire preuve d’empathie et pouvoir enquêter », raconte Me Descary.
Elle estime ainsi avoir développé des compétences qui pouvaient être pertinentes pour être coroner. Ces derniers sont généralement médecins ou juristes.
Aujourd’hui, elle se dit donc très heureuse et très reconnaissante d’avoir pu obtenir un tel poste.