Une poursuite contre des internautes
Radio -Canada
2021-06-15 11:04:00
Me Camille Bolté du cabinet Brunet & Associés représente l’humoriste dans cette affaire.
M. Douville reproche à Sébastien Saint-Germain d'avoir propagé sur Facebook des allégations selon lesquelles il avait eu un comportement de prédateur sexuel, et ce, dans le but de lui nuire dans la foulée de la vague de dénonciation de l'été 2020.
Dans cette publication, diffusée le 11 juillet 2020, M. Saint-Germain appelait ses amis Facebook à repartager son message afin de faire connaître les comportements reprochés à M. Douville au « plus de personnes possible ».
Cette publication a suscité plusieurs réactions, dont celles de Janie Côté et Mélodie Danis, elles aussi poursuivies pour diffamation par M. Douville.
Sébastien Saint-Germain a par la suite partagé sur les réseaux sociaux leurs propos « à caractère diffamatoire dans le but de leur permettre de se faire justice à elles-mêmes », indique-t-on dans la poursuite.
Alexandre Douville soutient que ces propos, dans lesquels Mme Côté accuse l'humoriste d'être un « pervers sexuel », un « harceleur » et un « abuseur », ont été diffusés pendant une période d'environ sept mois, portant ainsi atteinte à son « honneur » et à sa « réputation » et lui causant des dommages financiers.
Quant à Mme Danis, il lui est reproché d'avoir publié sur la page de M. Saint-Germain un échange de textos entre ce dernier et M. Douville dans lequel l'humoriste est dépeint « sous un jour pervers ».
L'artiste a envoyé une mise en demeure à M. Saint-Germain le 23 décembre 2020 et ce dernier y a répondu le 6 janvier en affirmant qu'il y ferait suite à la fin janvier. L'internaute n'a pas répondu à M. Douville, mais il a retiré sa publication de sa page Facebook.
Janie Côté a elle aussi été mise en demeure de cesser de diffuser des propos diffamatoires au sujet de M. Douville le 5 janvier 2021. Son avocat a répondu le 14 janvier 2021 par une lettre dans laquelle il indique que sa cliente nie toute responsabilité.
M. Douville déplore l'effet « dévastateur » qu'ont eu ces allégations sur sa carrière. Il réclame aux trois internautes la somme de 120 000 $ notamment pour l'annulation de spectacles, la perte de revenus sur le web, le remboursement de billets déjà vendus de même que pour des dommages moraux et punitifs.