Course aux stages 2023

Course aux stages : que veulent les cabinets?

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Camille Dufétel

2023-01-30 15:00:00

L’envoi des candidatures pour la Course aux stages approche. Droit-Inc a fait le tour de plusieurs cabinets pour leur demander comment ils comptaient faire leur sélection.
Me Jordana Loporcaro. Source: McMillan
Me Jordana Loporcaro. Source: McMillan
Le 20 janvier dernier se tenait une Journée Carrière interfacultaire au Centre Mont-Royal à Montréal, durant laquelle une cinquantaine d’employeurs, dont une quarantaine de cabinets d’avocats, étaient présents pour échanger avec des étudiants en droit.

Parmi ces cabinets d’avocats, de nombreux participent à la Course aux stages, et sélectionneront prochainement des candidats pour les passer en entrevue.

Me Jordana Loporcaro est directrice adjointe des ressources professionnelles chez McMillan. « On cherche des gens qui ''fittent'' avec nos valeurs », précise-t-elle.

Il s’agit pour elle du respect, du travail d’équipe, du niveau d’engagement, de l’excellence professionnelle, « qui ne veut pas dire la perfection », et du service à la clientèle.

Un intérêt marqué

« Il faut des gens authentiques, et puis on veut savoir ‘pourquoi McMillan ?’ Il faut qu’on ressente un intérêt particulier », ajoute-t-elle.

Chez McMillan, la Course concerne techniquement l’obtention d’un stage en 2025. Six places seront alors disponibles.

Mais Me Jordana Loporcaro précise que deux places ont également été ouvertes pour 2024. Elle ajoute qu’il est très fréquent que des étudiants en 3e année prennent part à la Course.

« Eux seront prêts techniquement en 2024 », note-t-elle. Si des courseurs sont d’ailleurs en mesure de faire leur stage dès 2024, la directrice les invite à le préciser dès le début de leur lettre.

Me Geneviève Langelier. Source: LCM Avocats
Me Geneviève Langelier. Source: LCM Avocats
Des ''soft skills''

Chez LCM Avocats, Me Geneviève Langelier, directrice des talents, explique que seront évidemment recrutées des personnes qui démontrent une force sur le plan juridique, mais que ce n’est pas suffisant.

« On regarde aussi les ''soft skills'', on veut des gens qui soient à l’aise de se retrouver avec leurs coéquipiers et qui ont envie de travailler en équipe », ajoute-t-elle.

Me Érika Normand-Couture. Source: Woods
Me Érika Normand-Couture. Source: Woods
Elle précise qu’il faut avoir un certain intérêt en litige, mais il n’est pas nécessaire de savoir quel type de litige intéresse le plus le candidat à ce stade.

Chez Woods, Me Érika Normand-Couture explique que l’expertise du cabinet est « de faire des litiges d’envergure, des litiges complexes avec des questions de droit intéressantes ». Elle précise que le cabinet recherche ainsi des étudiants qui aiment les défis.

Me Stéphanie Herbert. Source: Goldwater, Dubé
Me Stéphanie Herbert. Source: Goldwater, Dubé
Parfois, un domaine ciblé

Me Stéphanie Herbert, avocate chez Goldwater, Dubé, cite la « réflexion », la « personnalité » et dit que les notes seront également observées.

Il sera important que les candidats à un stage au sein de ce cabinet soient vraiment intéressés par le droit de la famille. Mieux vaut être honnête et être vraiment attiré par cette pratique, domaine de spécialisation majoritaire du cabinet, même si celui-ci a d’autres spécialités.

Me Étienne Lacroix-Couillard. Source: Smart & Biggar
Me Étienne Lacroix-Couillard. Source: Smart & Biggar
Chez Smart & Biggar, pour Me Étienne Lacroix-Couillard, l’intérêt envers la propriété intellectuelle, domaine phare du cabinet, est primordial.

« Quelqu’un qui est passionné par ça, qui veut apprendre, c’est vraiment facile de le former », remarque-t-il. Il est parfois moins facile de faire naître une passion, si l’intérêt pour le domaine n’était pas là au départ.

Me Simon Vincent, qui travaille chez Bélanger Sauvé, se spécialise dans le droit administratif et municipal.

Me Simon Vincent. Source: Bélanger Sauvé
Me Simon Vincent. Source: Bélanger Sauvé
« J’ai un ''background'' en science politique et en philosophie et je me suis fait dire pendant mon baccalauréat, par un chasseur de tête, que ‘sous toute réserve, ces diplômes ne sont pas valorisés quand on cherche un emploi’ », se souvient-il.

De son côté, il tient au contraire, et à titre personnel, à valoriser les diplômes en sciences sociales.

« Ça montre que l’étudiant a un intérêt pour la chose publique, il va avoir le goût d’apprendre à maîtriser toutes les lois applicables, pointe-t-il. Les dossiers que l’on a, ce sont des causes d’intérêt public intéressantes. »

Me Amélie Thériault. Source: Bélanger Sauvé
Me Amélie Thériault. Source: Bélanger Sauvé
Il ajoute que si « oui, on veut tous les étudiants avec les meilleures notes, les plus assidus, ceux qui travaillent et écrivent le mieux », le petit truc en plus pour sa part est ainsi cet intérêt « pour la chose publique ».

L’associée Me Amélie Thériault, également chez Bélanger Sauvé, précise que la détermination et le parcours seront observés. Pas de copié-collé de lettres de présentation qui tienne ! Selon elle, la rédaction de la lettre permet facilement de se rendre compte d’un intérêt marqué pour le cabinet.

Me Ivan da Fonseca. Source: Novalex
Me Ivan da Fonseca. Source: Novalex
L’impact social

Ce qui est important pour Me Ivan da Fonseca, du cabinet d’affaires Novalex, c’est le lien entre la personnalité du candidat et la culture du cabinet.

« Nous sommes un cabinet à fort impact social, et nous recherchons des candidats qui partagent ces valeurs, autant sur le plan environnemental que social », fait-il remarquer.

Me Karl Boulanger. Source: Torys
Me Karl Boulanger. Source: Torys
Du côté de chez Torys, Me Karl Boulanger a déjà livré ses conseils en détails aux courseurs auprès de Droit-Inc.

Les courseurs se préparent

De nombreux courseurs étaient présents à l’événement du 20 janvier afin de poser des questions aux cabinets, en vue de faire leur propre sélection et de peaufiner leurs lettres de présentation.

Une courseuse a d’ailleurs dévoilé son plan de ''match'' à Droit-Inc.

Car s’il reste quelques événements de réseautage auxquels prendre part, le temps des candidatures approche à grand pas.

Le portail ViRecruit, utilisé pour recevoir électroniquement les dossiers des étudiants, ouvrira le vendredi 3 février à 9 heures et fermera le lundi 6 février à 17 heures.
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1 commentaire
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    Les cabinets veulent de la chair à canons.
    Un peu comme l'OTAN le veut en Ukraine...

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