Le grand retour tant attendu

Dans le cadre d’une série d’été, Droit-inc donne la parole à un étudiant d'été, un stagiaire et un jeune avocat qui vient d’être assermenté.

Au travers de leurs billets publiés deux fois par semaine, ils racontent leurs expériences, leurs premiers pas dans le milieu juridique professionnel et donnent quelques conseils à leurs homologues...

Adam vient de terminer son stage du Barreau chez Dunton Rainville. Assermenté le 22 juillet 2015, il débute sa pratique au sein du bureau.

En ce qui me concerne, le retour au travail revêt toujours un caractère spécial. Ayant eu la chance d’effectuer deux stages à titre d’étudiant chez Dunton Rainville, j’avais hâte de revenir afin d’y revoir certains amis, et collègues, qui, je dois l’avouer, m’avaient manqué.

Le 5 janvier dernier, j’arrivai donc pour la troisième fois au cabinet, mais cette fois-ci, avec mon baccalauréat en poche et en attente de mes résultats du Barreau. Le supplice de l’attente devait durer encore deux semaines, mais cela en valait la peine !

Évidemment, la première chose que j’ai faite quand je suis arrivé est d’aller saluer tout le monde afin de prendre de leurs nouvelles et d’offrir mes services pour la réalisation de divers mandats. À peine le tour des bureaux terminé, ma maître de stage m’a immédiatement expliqué qu’elle avait beaucoup de travail pour moi et qu’on allait devoir mettre les bouchées doubles.

Chez Dunton Rainville, les stagiaires sont assignés à un maître de stage et ses principaux mandats proviennent fréquemment de ce dernier. Toutefois, les stagiaires peuvent aller chercher des mandats auprès d’autres avocats travaillant dans des domaines du droit qui les intéressent davantage. Donc, dans une certaine mesure, c’est aux stagiaires de choisir dans quels domaines ils veulent orienter leur pratique.

Concernant mon premier mandat, notre cliente était un important organisme dans le domaine de la construction et les questions de droit étaient diversifiées et complexes. Mon mois de janvier a donc été consacré presque entièrement à la préparation de ce dossier et à l’audition de sept jours prévue vers la mi-février.

Fort heureusement, j’avais déjà une certaine expérience en litige civil et cela m’a permis de vite m’intégrer au dossier. De plus, j’avais eu la chance de travailler à plusieurs reprises avec les avocats en charge du dossier et cela constituait un avantage important puisque je connaissais leurs modus operandi. C’est important de pouvoir s’adapter aux autres avocats du cabinet car, n’oubliez pas, en début de carrière, ce sont eux vos principaux « clients » !

Au cours de ce premier mandat, j’ai eu à effectuer des recherches sur plusieurs points de droit et à rédiger des argumentaires au soutien de notre requête. Une fois que je terminais un sujet, j’allais discuter des résultats de la recherche avec les avocats en charge du dossier. La grande majorité du temps, tout va bien, les réponses obtenues sont fidèles à nos attentes. Parfois, notre analyse du droit exige de réorienter en partie notre position. C’est un peu ça le litige civil, un « work in progress » qui nécessite d’adopter la meilleure position à la lumière du droit analysé.

J’ai toujours apprécié chez Dunton Rainville la latitude accordée par les avocats du cabinet quant aux questions qui me sont soumises. Bien sûr, ces derniers s’attendent à ce que je trouve des réponses précises, mais ils sont également ouverts pour discuter du dossier et de certaines orientations possibles. Ainsi, bien que les maîtres d’œuvres soient beaucoup plus expérimentés que moi, ils évaluent grandement mon implication et c’est très valorisant.

Finalement, quant à ce premier mandat, l’audition n’aura jamais eu lieu car le dossier s’est réglé. Donc, après un mois de travail intense à se creuser les méninges, nous n’aurons jamais eu l’opportunité de tester notre position. Ça fait partie de la game, c’est aussi ça le litige !