Ces avocats dans l'eau chaude

Agnès Rossignol
2015-01-28 14:00:00

Le 24 avril 2014 lors d'une procédure dans un dossier statutaire à la Cour du Québec à Joliette, l'avocat s'était identifié à deux reprises comme étant Me Bruno Lapierre, avec l’intention d’obtenir un avantage pour lui-même. Pris de remords, il avait aussitôt dénoncé son geste au bureau du Directeur des Poursuites Criminelles et Pénales.
Accusé en octobre dernier, il avait plaidé coupable en novembre et la Couronne avait requis une amende de 1000 dollars, alors que Me Boudreau avait lui même demandé l’absolution inconditionnelle car il souhaitait pratiquer de nouveau.
Au moment des faits, il était radié du Tableau de l'Ordre des avocats après avoir été déclaré coupable à deux chefs d’accusation de nature déontologique, et en novembre dernier il ne s’était toujours pas réinscrit.
Si le juge a qualifié le geste de l'avocat comptant de 30 ans de pratique « d’inacceptable » car il a voulu trompé la justice, il relève toutefois ses remords. De plus, le magistrat considère que « ça n’aurait pas été dans l’intérêt du public que l’accusé perde son droit d’exercer sa profession ».
Double accusations contre le criminaliste Boulianne

Sans antécédent judiciaire, l’avocat avait déjà reconnu sa culpabilité à des accusations de voies de fait en juin 2012 après une bagarre qui s’était produite au bar L’Imprévu de Jonquière. Il avait cependant obtenu l’absolution du juge.
Hier, il a été accusé de voies de fait simple sur une personne et de voies de fait avec lésion sur un autre individu pour des événements qui se seraient produits le 24 octobre dernier alors qu’il s’en serait pris à un automobiliste à Jonquière pour des motifs qui demeurent inconnus.
L’altercation aurait eu lieu en face du bar La petite grenouille sur la rue Saint-Dominique.
Son avocat Me Dominique Bouchard, un associé de Me Boulianne, a demandé au juge un procès qui pourrait durer quatre jours. Il a mentionné que plusieurs témoins seraient assignés dans le but de démontrer que son client n’est aucunement coupable des gestes qui lui sont reprochés. La cause a été reportée au 10 mars.
- Avec QMI
me
il y a 10 ansJe ne connais pas ces 2 avocats mais je soupçonne que leur vie n'est pas simple...
Bon, je n'ai pas l'habitude de me battre à la sortie des bars ni de donner un faux nom à la Cour.Ma vie est tranquille.
Mais la profession n'est pas facile et parfois une malchance personnelle ou professionnelle peut venir chambarder l'équilibre. Que disent nos candidats au bâtonnat? Y a t-il des idées pour les collègues en difficulté?