Le père de Magnotta témoigne

Agence Qmi
2014-10-31 13:51:00

L'homme de 50 ans, qui souffre de schizophrénie, a fait le voyage d'Ontario pour prendre la parole devant le jury en faveur de son fils, accusé d'avoir horriblement tué et dépecé l’étudiant chinois Jun Lin, le 25 mai 2012.
Une ordonnance empêche toutefois de divulguer le nom du père, qui n'a jeté un regard à son fils que pour l'identifier.
Il a témoigné juché sur une chaise de bar, similaire à celle que l'on trouve dans le café du palais de justice, avec un assistant à ses côtés. Le juge Guy Cournoyer a prévenu qu'il n'y avait rien d'inhabituel dans cette façon de faire.
« C'est pour donner un cadre confortable au témoin », a expliqué le magistrat, tout en ajoutant que le jury ne devait pas en être influencé.
Le père doit parler de ses problèmes de santé mentale, ainsi que de son fils de 32 ans, qu'il décrit comme un amoureux des animaux.
« Il adore mon chien, un berger allemand », a-t-il dit.
« Je vais vous poser beaucoup de questions », a prévenu Me Luc Leclair, l’avocat de la défense.
Juste avant le début du témoignage, Me Louis Bouthillier de la Couronne a officiellement annoncé que sa preuve était close. Il ne reste que des documents à déposer, qui le seront dans les prochains jours. En 19 jours d'audience, la poursuite a présenté 48 témoins.
Parmi eux, on compte 18 policiers, six experts, 13 témoins européens, 19 ayant interagi avec Magnotta et deux qui connaissaient la victime Jun Lin.
Magnotta compte plaider la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.