Le PQ veut entendre Lachance et Charbonneau

Agence Qmi
2015-12-11 09:38:00

En septembre, M. Lachance a annoté certaines pages d’une version préliminaire du chapitre sur le financement des partis politiques, plus particulièrement lorsqu'il était question du Parti libéral du Québec (PLQ), a rapporté Radio-Canada jeudi matin. Ces commentaires ont contribué à alimenter la relation déjà houleuse qu’entretenaient les deux commissaires, selon des échanges de courriels obtenus par l'émission «Enquête».
Pour le député péquiste Bernard Drainville, la bisbille entre les deux auteurs du rapport a privé les Québécois de la vérité sur le financement du PLQ.
«Je suis dégoûté. On a payé 45 millions $ pour ça? a-t-il lancé, lors d'une brève mêlée de presse à Québec. Le conflit entre Renaud Lachance et la juge Charbonneau a contribué à l'affaiblir (le rapport) et à le rendre, à certains égards, insipide.»
«Pourquoi Renaud Lachance tient-il tant à blanchir Marc Bibeau? s'interroge le député de Marie-Victorin. Pourquoi est-ce qu'il a voulu faire enlever du rapport la référence à Jean Charest?»
M. Drainville réclame des explications de la part de Renaud Lachance et France Charbonneau. «Je veux savoir des deux commissaires, est-ce qu'il y a eu des pressions? Je pose la question», a-t-il renchéri.
«Démagogie»
De la pure «démagogie», selon le responsable des communications au cabinet du premier ministre Philippe Couillard.
«Jamais le gouvernement n'est intervenu dans les travaux de la commission Charbonneau à quelque étape que ce soit, a fait valoir Charles Robert. Je m'insurge contre ça. Laisser sous-entendre que le gouvernement serait intervenu, c'est de la fabulation, de la déformation de l'information!»
Il estime que le député péquiste a la mémoire bien sélection puisque le PQ et son ancienne chef, Pauline Marois, ont aussi reçu des préavis de blâme de la commission Charbonneau, qui ne se retrouvent pas dans le rapport.