Paul St-Pierre Plamondon a emprunté 10 000 $ pour financer sa campagne

La Presse Canadienne
2016-06-30 07:00:00

En déposant son bulletin de candidature à la permanence du parti, à Montréal, M. St-Pierre Plamondon a expliqué avoir voulu d'abord faire mentir les sceptiques qui doutaient de sa capacité à recueillir les signatures requises.
«Parce que tout le monde disait que c'était peut-être impossible de recueillir 1500 signatures dans 45 circonscriptions à travers le Québec, le focus a été mis sur les signatures en disant aux gens qui voulaient donner de l'argent: laissez-moi vous démontrer que je suis capable de relever ce défi-là (...) et ensuite on vous revient pour les dons», a-t-il raconté en conférence de presse.
Il lancera sa campagne de financement à compter du 4 juillet et se dit persuadé de pouvoir amasser non seulement les 10 000 $ déjà empruntés, mais aussi l'autre tranche de 10 000 $ qui doit y être ajoutée avant la fin du mois d'août pour que sa candidature soit conforme aux règles.
«C'est très faisable, de la même manière qu'on croyait dès le départ que c'était faisable les 1500 signatures et on l'a démontré», a-t-il dit.
Quant aux signatures, l'avocat de 39 ans, qui avait fondé le mouvement des Orphelins politiques en 2014, a indiqué que près de la moitié d'entre elles provenaient de nouveaux membres et que la majorité de ces nouveaux membres étaient âgés de moins de 40 ans, ce qui s'inscrit dans son ambition d'attirer de nouveaux militants au parti dans un esprit de «porte ouverte».
«Mon engagement, c'est de tenir la porte, de dire aux gens: »Venez, faites partie de la solution.«»
Quant à l'autre moitié des signatures, qui proviennent de membres établis de la formation politique, Paul St-Pierre Plamondon a dit croire qu'elles venaient dégonfler un mythe persistant autour du PQ.
«L'idée qu'il n'y a pas d'ouverture au Parti québécois, je peux en témoigner personnellement au cours des trois dernières semaines, c'est archifaux», a-t-il lancé avec force.
«Partout où je me suis adressé à des membres du Parti québécois, les gens m'ont écouté avec respect et, après, à 95 pour cent, ils sont venus signer mon bulletin (de candidature)», a expliqué le candidat, ajoutant qu'il avait notamment rencontré des militants à Sherbrooke, Rimouski, Matane et Saint-Jérôme, entre autres.
Paul St-Pierre Plamondon a par ailleurs dit croire que le récent sondage CROP-La Presse faisant état d'une avance de près de dix points des libéraux sur le PQ, avec 34 pour cent des intentions de vote contre 25 pour cent au PQ et 24 pour cent à la Coalition avenir Québec, s'inscrit parfaitement dans sa démarche, qui vise à attirer les citoyens vers la formation souverainiste.
«C'est précisément la raison d'être de ma candidature. Mon message, c'est qu'il y a une seule institution qui peut sortir le Québec de l'impasse démocratique dans laquelle on est depuis 2003, nous sortir de la culture du mensonge, et c'est le Parti québécois.»
M. St-Pierre Plamondon s'est dit fort conscient qu'il sera difficile de mobiliser l'attention de la population non seulement sur sa candidature, mais aussi sur la course à la direction elle-même, mais il entend contrer le désintérêt estival par une présence active sur les médias sociaux.
Archimède
il y a 8 ansJe suis surpris qu'à son âge et avec sa formation d'avocat, il soit contraint d'emprunter 10,000$. Il n'a pas pu gérer ses finances et il veut gérer un pays??? Ça promet!
Alexandre Thériault-Marois
il y a 8 ansVoir les articles 102 et ss. et 127.1 et ss. de la Loi électorale. Les courses à la chefferie d'un parti provincial sont maintenant assujetties à la Loi électorale. Un candidat ou son entourage ne peuvent financer une course à la chefferie avec leurs propres actifs - les donations (en argent ou en service) sont limitées à 500$ sauf certaines exceptions (article 88 de la Loi). Il est donc tout à fait normal de contracter un emprunt, qui sera remboursé à l'aide du financement populaire. Si je ne m'abuse, c'est le mécanisme utilisé par tous les candidats depuis le changement législatif en 2011.
Archi
il y a 8 ansJe me rétracte! Merci pour les précisions.
Anonyme
il y a 8 ansEt de plus, il est tout à fait plausible de ne pas avoir 10 000$ de liquidité tout en étant à son affaire. Pensez à un célibataire qui vient tout juste de s'acheter une propriété (avec SON argent, pas le "cash down" de papa-maman)pour ne donner que cet exemple.
Ce qui me scie end eux, c'est de constater que pour des gens instruits comme vous, être riche = savoir gérer ou connaître la finance, et ne pas être riche = le contraire.
Mais au fond, pourquoi je m'étonne. Les Québécois (et les Canadiens en fait) sont de parfaits illettrés économiques.
Anonyme
il y a 8 ansJe crois que c'est vous l'illettré. On peut faire un cash down sur une propriété tout en mettant 10,000$ de côté lorsqu'on entend se présenter à une élection et qu'on a l'expérience professionnel du candidat. Sous réserve de la précision apportée par Alexandre Thériault-Marois, le premier commentaire était parfaitement justifié. Personne n'a parlé d'être riche ou pauvre (sauf vous). Tout ce dont on parle c'est de savoir gérer ses finances.
Anonyme
il y a 8 ansVous n'avez pas compris ce que je disais. Donc, ne pas avoir 10 000$ de liquidités à n'importe quel moment, c'est de ne pas savoir gérer ses finances?
De grâce, restez où vous êtes, n'allez pas en politique et tenez vous loin de la fonction publique.
Anonyme
il y a 8 ansPour moi cette conversation s'arrête ici.
Personne n'a jamais parlé d'avoir 10,000 de liquidités "à n'importe quel moment".
Seulement lorsqu'on entend se présenter aux élections visant à élire le chef du parti québécois.
Je me console en me disant que la plupart des gens avait compris.
Anonyme
il y a 8 ansIl ne gagnera pas, mais il va se faire connaître du badaud moyen ce qui aura pour effet de lui ouvrir d'autres portes plus tard. Un peu à la Mélanie Jolie avec qui il a déjà "fondé" un organisme qui n'a pas fait grand chose outre leur permettre d'ajouter quelque chose à leur CV