Un ex-procureur demande une absolution inconditionnelle

Agence Qmi
2015-11-02 15:00:00

Me Parent est sans emploi depuis qu’il a plaidé coupable à une accusation de harcèlement criminel et à trois bris d’engagement sur son ex-conjointe.
Un rapport présentenciel a été déposé. L’homme de 37 ans y est présenté comme quelqu’un « bourré de talent » qui a toutefois « utilisé ses qualités de procureur à mauvais escient ».
La vie de ce père de famille a été complètement « chamboulée » depuis sa séparation et le dépôt d’accusations.
En plus de perdre son emploi, Me Parent a perdu sa maison et ne peut plus voir son fils depuis juillet dernier. La procureure Geneviève de Passillé a reconnu qu’il s’agissait d’un rapport positif pour l’accusé, tout en rappelant que le principe de « dissuasion » était important étant donné qu’il s’agit d’un ex-procureur de la Couronne.
Elle a ainsi proposé à la juge Guylaine Tremblay une sentence suspendue prenant en compte les 13 jours de détention faite par Jean-Roch Parent en plus d’une probation de deux ans. Pour le dernier bris d’engagement, elle estime toutefois qu’une peine dans la collectivité de 30 jours « serait appropriée ».
Pour sa part, l’avocat qui se représentait seul a fait valoir qu’une probation retarderait le retour à sa profession, lui qui s’est engagé à ne pas pratiquer devant le Barreau du Québec. Me Parent doit rencontrer son ordre professionnel une fois la sentence connue. S’il ne peut plus pratiquer à titre de procureur de la Couronne, ce dernier pourrait être avocat de la défense.
Utilisant notamment en jurisprudence le cas du sénateur Patrick Brazeau qui a été condamné à une absolution inconditionnelle, Me Parent a demandé à la juge cette même sentence pour son dossier.
Citoyenne
il y a 9 ansJe pense qu'il devrait prendre le temps de réfléchir, de faire une thérapie et au besoin, de se rediriger vers une autre carrière. C'est bien triste ce qui lui arrive mais il s'agit de conséquences directes relativement à des gestes qu'il a posé de son plein gré.
A-t-il droit à une seconde chance? Certainement, mais non sans d'abord prouvé qu'il peut agir adéquatement dans notre société.