Présenté comme mauvais payeur, un avocat poursuit en diffamation

Agence Qmi
2015-01-08 10:15:00

Le bail a été signé conjointement par le père et le fils, et selon les propriétaires de l’appartement, « le père devait défrayer les coûts du loyer mensuel » pour aider son fils.
Loyers impayés
Or, lors d’une plainte effectuée au syndic du Barreau du Québec, le couple a souligné qu’après « un seul versement, les choses ont commencé à mal tourner. Les loyers mensuels n’étaient plus payés » et « il était extrêmement difficile, voire impossible, de rejoindre tant le fils que le père ».
Au cours des mois qui ont suivi, le couple a appris par les autorités policières que Dominic Delisle s’adonnait à des activités de prostitution et de proxénétisme à l’intérieur de l’appartement, accusations pour lesquelles il a été trouvé coupable, et que « d’après les policiers, son père était informé de cette situation ».
Dans la lettre envoyée au syndic du Barreau et déposée dans la poursuite de Me Delisle, il est possible d’apprendre que devant cet état de fait, le couple a entrepris des démarches auprès de la Régie du logement.
Après deux ans de démarche, cette dernière a donné au couple le droit d’exiger la somme de 4410 dollars aux deux sous-locataires
Toujours selon la lettre, plusieurs mois après le jugement, aucune somme n’aurait été remboursée.
« Dans les quelques occasions où nous avons pu lui parler (à Me Marc Delisle), c’est pour se faire crier après, insulter et traiter de tous les noms d’une façon grossière et inacceptable », peut-on lire.
Aucun pouvoir
Bien que ces démêlés aient été portés à l’attention du syndic du Barreau, l’organisme a fait savoir au couple qu’il n’avait autorité sur un avocat que lors de sa pratique professionnelle, et non sur sa vie privée.
Considérant que les démarches du couple à l’égard du syndic du Barreau ne visaient qu’à « nuire au demandeur et à sa réputation », l’avocat Delisle les poursuit donc pour 10 000 dollars.
Dominic Delisle a été condamné pour proxénétisme et port d'arme. Il purge une peine fédérale de quatre ans de prison ainsi qu’une peine supplémentaire de 15 mois pour avoir menacé de mort le directeur du pénitencier de Donnacona, rapporte La Presse.