«Je ne suis plus sur le comité?»

Jean-Francois Parent
2015-07-13 14:45:00

C’est ce qui est arrivé aux anciens membres du comité Éthique et gouvernance du Barreau du Québec qui pour certains, ont appris dans l’infolettre envoyée par leur ordre professionnel le jeudi 9 juillet 2015, qu’un nouveau comité avait été créé.
Une résolution du conseil d’administration du Barreau, prise le 2 juillet, au lendemain de la suspension de la bâtonnière Khuong, annonçait ainsi la création d’un Comité d’éthique et de gouvernance, lequel passait de dix à trois membres seulement.

Aucune annonce préalable n’aurait été faite aux dix ex-membres du comité pour les aviser que leurs services n’étaient plus retenus, selon les informations recueillies par Droit-Inc.
Quatre d’entre eux ont pu être rejoints. Trois ex-membres ont appris qu’ils ne siégeaient plus à la suite des appels logés par Droit-Inc, le vendredi 10 juillet en matinée.

L’associé de Carter Gourdeau à Québec, Me Guy Leblanc, autre membre du comité, est plus loquace. « On ne m’avait pas averti (qu’un nouveau comité allait être nommé), mais ça n’a rien d’étonnant puisque c’est une situation extraordinaire.»
Il ajoute qu’il n’a pas pris connaissance de « la résolution 45 du Rapport consolidé des six groupes de travail sur la nouvelle gouvernance du Barreau du Québec », résolution sur laquelle le CA dit s’appuyer pour justifier la création d’un nouveau comité.
À l’Université d’Ottawa, Me Pierre Thibault, autre ex-membre du comité, dit avoir « compris qu’on n’avisait pas toujours les membres d’un comité qu’ils n’étaient plus mis à contribution »..

Me Thibault conclut en expliquant n’avoir pas suivi les débats portant sur la nouvelle gouvernance, et qu’il ne pouvait donc pas commenter la résolution 45.
L’ex-président du comité, Me Pierre Gagnon, a répondu par courriel en fin de journée vendredi que « le mandat du Comité de gouvernance que je (présidais) s'est terminé à l'entrée en fonction du nouveau Conseil d'administration. Je n'ai aucun autre commentaire à formuler ».
Au moment d’écrire ces lignes, le Barreau du Québec n’a toujours pas répondu aux demandes de précisions formulées par Droit-inc.