Eddy Savoie abdique

Agence Qmi
2015-01-27 09:30:00

L'homme d'affaires s’est donc résigné à rembourser environ 80 000 dollars d'assurance dentaire qui avaient été prélevés à même le salaire de la soixantaine d'employés du Manoir Sherbrooke.
«Il nous a pris des sommes directement sur nos payes. Ce n'est pas parce que tu as des milliards de dollars en banque que tu as le droit de te faire justice toi-même », a dit une travailleuse.
« Je suis en admiration devant votre ténacité », a lancé Denis Beaudin, président de CSN Estrie. Après avoir contesté la décision d'un arbitre le sommant de respecter la convention collective dûment signée par les deux parties, M. Savoie s'est adressé à la Cour supérieure, ce qui a laissé place à de bruyantes manifestations et à des opérations de visibilité.
Après avoir été débouté par la Cour supérieure, Eddy Savoie avait jusqu'au 22 janvier minuit pour porter le jugement en appel, mais il ne l'a pas fait.
« Je m'attendais en toute franchise qu'il porte le jugement en appel », a confié M. Beaudin.
Pour certains travailleurs, il s'agit d'une somme de 2000 dollars. Un montant considérable lorsqu'on sait que le salaire moyen est de 13,50 dollars de l'heure. « Il s'agit de beaux montants ! Avec le peu qu'on gagne, on le veut », a insisté une travailleuse. « Ce qui était déjà signé, acquis, on ne peut pas se le faire prendre », a renchéri une autre.
Pour le syndicat, l'impact de cette victoire est important pour tous les travailleurs du Québec. « Ça va démontrer que les employeurs ne peuvent pas se permettent tout ce qu'ils veulent, même s'ils ont des milliards en banque, a indiqué Luc Poirier, président du syndicat des travailleurs et des travailleuses des Centres d'hébergement privés de l'Estrie, CSN. Ils doivent respecter les conventions collectives.»
Eddy Savoie n'a pas commenté la nouvelle lundi.
L'homme d'affaires avait déclaré le printemps dernier des actifs de plus d'un milliard de dollars.