L’avocat de Stéfanie Trudeau dénonce le traitement réservé à sa cliente

Agence Qmi
2015-11-20 09:20:00

La policière de Montréal fait face à une accusation de voies de fait simple sur un homme qu’elle a arrêté lors d’une simple intervention policière qui a dégénéré il y a trois ans. La défense insiste pour dire que la poursuite a mis 16 mois à déposer une accusation.
Le 2 octobre 2012, Matricule 728 et son collègue ont intercepté un individu qui buvait une bière sur le trottoir. L’intervention est rapidement devenue une confrontation lorsque l’homme a refusé de s’identifier. Il a été plaqué au sol et ses amis ont été arrêtés lorsqu’ils ont voulu l’aider.
L’accusation de voies de fait qui pèse contre la policière concerne l’arrestation d’un d’eux, à qui elle a fait une prise d’encolure dans les escaliers.
Ces quatre personnes arrêtées ont été relâchées avec une promesse de comparaître ultérieurement. Le quatuor avait refusé de collaborer avec les affaires internes de la police de Montréal, qui enquêtaient pour leur part sur Stéfanie Trudeau.
En mars 2013, la Couronne a abandonné les accusations contre les quatre, qui ont finalement offert leur version des faits. Matricule 728 a été accusée un an plus tard.
« C’est clair qu’il y a eu un geste de l’État pour éventuellement accuser ma cliente », a plaidé jeudi matin Me Rancourt, qui dénonce le « marchandage ». Selon lui, la façon dont l’État a mené ce dossier est « répréhensible et inadmissible ».
« On a agi de la sorte simplement parce que ma cliente est Stéfanie Trudeau », a-t-il dénoncé.
Le juge Daniel Bédard a d’ailleurs signifié qu’à première vue, « on peut penser qu’il s’agit de l’acharnement ».
La Couronne s’est pour sa part défendue en indiquant qu’il était important d’avoir pris connaissance de toute la preuve avant de porter une accusation.
GBS
il y a 9 ansJ'espère que l'État va TOUJOURS agir pour accuser les policiers qui commettent des crimes, et que les policiers seront toujours soumis à un standard plus élevé que celui d'un citoyen ordinaire.