Suite du procès de l’avocat Claude Desbiens
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Agence Qmi
2013-06-28 10:15:00

Il a raconté dans quelles circonstances la présumée victime, aujourd'hui âgée de 27 ans, s'était rendue à son chalet de Saint-David-de-Falardeau le 31 août 96; la seule et unique fois, selon lui où il l'a vue.
C'était à l'occasion d'une fête.
La jeune fille avait signifié son intérêt à poursuivre la soirée avec les deux fils de l'accusé.
La mère de la plaignante s'était entendue avec la conjointe de l'accusé, qui aurait elle-même installé le lit d'appoint de leur invité, dans la chambre des enfants, à leur retour au chalet.
«Je ne suis jamais entré dans la chambre des enfants cette nuit-là», a-t-il précisé.
Il leur aurait crié de cesser de parler à deux reprises, mais ne se serait jamais levé du sofa où il avait prévu dormir, sauf pour se servir un verre d'alcool.
Croyant tout le monde endormi, il se serait assoupi en regardant la télévision, avant de se réveiller en sursaut.
«J'ai vu la jeune fille debout dans le salon. Elle m'a dit: je veux une bière et une cigarette, a-t-il expliqué. Je lui ai répondu qu'il n'en était pas question, qu'elle devait retourner dormir dans la chambre, puis mon fils Philippe-Antoine lui a crié d'arrêter, de venir se coucher et c'est ce qu'elle a fait.»
Sa conjointe serait alors sortie de sa chambre, mécontente, pour lui demander ce qui se passait.
Le couple serait sorti à l'extérieur du chalet pour s'expliquer.
Elle aurait voulu le frapper, mais il lui aurait dit d'arrêter et aurait juré qu'il ne s'était rien passé.
«Elle m'a cru», a-t-il affirmé.
Il serait allé reconduire la jeune fille chez ses parents le lendemain matin en compagnie de son fils, à la demande de sa conjointe.
Jamais sur le trajet il ne lui aurait acheté un paquet de cigarettes, comme elle l'a prétendu lors de son témoignage.
Claude Desbiens s'est dit dévasté.
«C'est très difficile à vivre parce que je n'ai rien à me reprocher», a dit M. Desbiens.
Cette version des faits diverge de celles de la présumée victime et de son propre fils.
M. Desbiens sera contre-interrogé vendredi matin.