Un constable coupable d’agression sexuelle sur une greffière

Agence Qmi
2015-02-12 14:07:00

« Il s’est excusé et il a demandé à la victime de n’en parler à personne », a expliqué Me Natalie Boisvert, de la Couronne, ce mercredi, alors que l’accusé reconnaissait sa culpabilité.
Car la greffière, dont l’identité est protégée par une ordonnance de la cour, n’a pas hésité à dénoncer ce représentant des forces de l’ordre dans les édifices gouvernementaux provinciaux.
Gestes criminels
Ce jour-là, Saïd Amyay était le seul constable en service au Centre judiciaire Gouin, selon le résumé des faits exposé à la juge Ellen Paré. En fin de journée, le constable est entré dans le bureau de la greffière, qui était seule.
« Sa chemise était sortie et il n’avait ni son ceinturon ni son arme de service », a expliqué la poursuite.
C’est alors que le constable a saisi la greffière pour l’embrasser.
« Ça fait longtemps que je te regarde, tu as un corps parfait », a dit le constable à sa victime, tout en passant sa main dans son soutien-gorge.
La greffière l’a alors repoussé et il est parti, non sans s’excuser.
« Ç’a duré deux à trois minutes », a assuré son avocat Me Luc Simard, tout en affirmant que le processus judiciaire avait eu un « gros impact » sur son client.
« Inadmissible »
L’accusé, qui n’a pas d’antécédent judiciaire, sera de retour en cour en juin pour les représentations sur la peine.
Fait à noter, il a été accusé par voie sommaire plutôt que criminelle. Ce qui signifie qu’il risque une peine maximale de 18 mois de prison, et non de 10 ans.
Mais au-delà de la peine, les gestes de Saïd Amyay portent ombrage aux constables, estiment ses collègues.
« C’est inadmissible », a laissé tomber l’un d’eux, tandis qu’une autre déplorait ce « manque de jugement ».
Depuis les événements, M. Amyay est affecté à des tâches administratives.